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Histoires Etranges



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Contrefaçon n L'opération Bernhard, faisant suite à l'opération Andreas, est le nom d'un projet secret allemand destiné à déstabiliser l'économie britannique pendant la Deuxième Guerre mondiale.Ce fut un des collaborateurs d'Hitler, Reinhard Tristan Heydrich qui lui exposa l'affaire dès 1939. L'idée de départ était d'inonder l'Angleterre par divers moyens, dont le parachutage de masses de faux billets de la Banque d'Angleterre pour porter atteinte au crédit de la monnaie britannique. En introduisant un grand nombre de faux billets, les Allemands auraient pu provoquer une hyperinflation déstabilisant l'économie britannique (cette situation économique avait d'ailleurs été vécue par l'Allemagne juste après la première guerre mondiale). Hitler fut tout de suite d'accord. Il ne fut d'ailleurs pas le premier à monter une opération de fausse monnaie. Avant lui, Napoléon l'avait déjà fait dans un but politique. Quelques années auparavant, l'Angleterre avait également fabriqué de faux assignats et inondé la France de cette production. Il y avait donc là largement de quoi inspirer Hitler et ses collaborateurs. Les Allemands se mirent à l'ouvrage. Tout le travail technique de l'opération était dirigé par un certain Bernhard Krüger, ingénieur dans le civil et membre de l'état-major SS, ce qui donna le nom de l'opération. Une des premières difficultés fut la fabrication d'un papier absolument identique à celui de la Banque d'Angleterre. Les billets anglais furent donc confiés pour analyse à divers laboratoires. Les allemands constatèrent que la pâte à papier des anglais était faite de chiffons de toile pure, que ces chiffons étaient plus précisément des chiffons usagés, salis puis nettoyés et que ce papier était fait à la main (tout procédé mécanique ne donnant que de mauvais résultats). Le résultat ne fut concluant que dans ces conditions de fabrication. Les allemands arrivèrent ainsi à fabriquer un papier quasiment identique à celui des vrais billets. L'équipe s'évertua également à résoudre les problèmes liés à la détection des marques de sécurité. Les billets originaux étaient photographiés et les clichés agrandis pour faciliter le repérage des détails. Ceci permit de découvrir que certains défauts mineurs, d'abord pris pour des erreurs d'impression, se répétaient sur différents billets et étaient donc bien des marques de sécurité. Les graveurs apprirent ainsi qu'il y avait près de 150 marques de sécurité sur les billets de la Banque d'Angleterre. En conséquence de quoi, les techniciens reproduisirent fidèlement toutes ces «erreurs» et obtinrent des contrefaçons pourvues de toutes les marques de sécurité. Par exemple : ils remarquèrent qu'une petite tache au milieu du «i» du mot Five se retrouvaient sur tous les billets. Après ces opérations, les billets devaient être vieillis. Or, la seule manière de vieillir prématurément un billet consiste à reproduire exactement ce qui lui arrive dans la réalité. Les aléas de la vie d'un billet de banque et les habitudes de ses propriétaires successifs furent répertoriés et reproduits à la chaîne. Ainsi, certains employés étaient spécialisés dans le pliage, certains étaient chargés du frottement et d'autres tamponnaient le dos de certains billets comme le faisaient parfois les agences bancaires en Angleterre.?A suivre




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