Installation - C'est en France et plus particulièrement à Veauce, plus petit village de l'Allier, que le baron Tagori de la Tour débarque en 1971.Drôle de personnage, avec son monocle, son chapeau melon et sa vieille pétoire.Il s'installe dans le château, beau et inquiétant. Dix ans plus tard, il se met à raconter des histoires bizarres : «Ce château est hanté.» Par une certaine Lucie, une domestique qui serait morte prisonnière ici au XVIe siècle, selon lui. On n'avait jamais entendu parler d'un tel spectre. Même si les légendes sont nombreuses sur ces terres bourbonnaises. À la fin du XIXe, les grand-mères racontaient des histoires de silhouettes nocturnes dans les champs, de feux qui prenaient subitement dans les armoires des maisons mais sans rien brûler. Et puis ce château... Ses charpentes qui craquent, ses portes qui grincent... Le baron se trouve en terrain favorable. D'après la légende, Lucie fut une jeune domestique belle et pleine de grâce, qui a servi au château vers 1560. Le baron de l'époque, Guy de Daillon, bien que marié, courtisa la jeune femme, ce qui aurait rendu folle de jalousie la baronne Jacqueline de La Fayette. La baronne aurait profité de l'absence de son mari pour enfermer la servante dans la prison de la tour où Lucie serait morte de faim... Depuis plus de 400 ans, Lucie hanterait le château de Veauce selon le baron Tagori ! Ses récits finissent par attirer le journaliste Jean-Yves Casgha. En 1984, celui-ci anime l'émission «Boulevard de l'étrange» sur France Inter. Au mois d'août, il déboule à Veauce avec ses techniciens.«Au départ, je voulais faire le portrait du baron, explique-t-il. Mais le premier soir, tandis que je dînais avec mon équipe, j'ai proposé de passer la nuit dans le château au lieu d'aller à l'hôtel.» Sitôt le dessert avalé, les ingénieurs du son installent leur matériel dans la demeure, truffant les couloirs de micros. A leurs côtés, le médium Raymond Réant, qui prétend communiquer avec l'au-delà, et sa petite-fille ont fait le déplacement. Les douze coups de minuit sonnent. Dans la pénombre de la salle des pendus, il n'y a pas un bruit. Tout le monde attend. Soudain, une forme pâle, «de la taille d'une chouette», apparaît près de la fenêtre. D'abord par flashs puis plus longuement pendant une quinzaine de minutes. L'assistance est estomaquée, on n'entend que les chuchotements des techniciens : «T'as vu ça '» Une journaliste de Télé 7 jours, également présente, panique : «Mais c'est impossible.» Puis la silhouette file vers le chemin des rondes, semble exploser en silence et disparaît. Plusieurs membres de l'équipe ont le temps de prendre des photos. Sur l'une, on verra une vague forme blanche. Au même instant, dans une autre pièce du château, un technicien chargé de synchroniser les micros entend dans son casque audio un bruit étrange, comme un crissement. Et le micro rend l'âme. Pour écouter le cri de Lucie enregistré par les journalistes de France Inter. Sur le moment, il pense que quelqu'un est tombé dans une oubliette. Affolé, il rejoint le reste de l'équipe. Mais personne d'autre n'a entendu ce bruit terrifiant. Trente ans plus tard, les avis sont partagés. Certains témoins se sont mis à croire aux fantômes.
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Posté Le : 21/12/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ferhat A
Source : www.infosoir.com