Algérie - COMMUNES

Histoire de Tamentfoust ex.La Perouse



Histoire de Tamentfoust ex.La Perouse
– Antique Tamentfoust
– Tamentfoust Beni Mezghana
– El Idrîsî décrit Tamentfoust
– La présence turque
– Charles Quint à Tamentfoust
– Les maîtres de la méditerranée
– Le Bordj Tamentfoust
– La chute de Tamentfoust !
– Tamentfoust Face à l’impérialisme colonial
– Ain Taya & Cap Matifou
– La Pérouse

« Monument commémoratif de Flavius Ziperis, tribun de la première légion heureuse Justinienne. Il a été déposé (ici) en paix, après avoir exercé le tribunal pendant 12 ans à Rusgunia (Tamentfoust) »

A l’aube des temps historiques, l’Algérie est peuplée de berbères que l’on nomme aussi libyens ou amazighs. Ces peuples les uns nomades, les autres sédentaires, connaissent l’écriture (semblable au Tifinagh des Touaregs actuels), le dessin et la sculpture. Dans sa première organisation étatique l’Algérie s’appelle Numidie et plusieurs générations de rois berbères la gouverne de Syfax à Juba II.

Tamentfoust punique; Rusguniae

Les phéniciens la nommèrent Rus-guniae, ou cap-des buissons, elle leur servie de simple comptoir commercial a l’instar de Tipaza et Icosium (antique Alger ).

Tamentfoust romaine; Rusgunia

Sous Auguste, vers 30 av. JC, elle devint une colonie de droit romain conçue pour les vétérans de la Legio VIII Gemella (Une centaine de stèles à Saturne ont été signalées).
Tamentfoust byzantine

A l’aire des byzantins (Rome chrétienne), Rusguniae devient le siège d’un évêché dont le temps et les hommes n’ont laissé subsister que de rares vestiges. Une émouvante mosaïque peut être admirer au musé du Louvre à Paris elle provient du pavement d’une église. D’autres objets sont conservés au Musée d’Alger, dont d’autre fragment de mosaïque.

Tamentfoust Beni Mezghana

Au VIIeme siècle, commence la conquête arabe qui va entraîner une modification définitive due au ralliement massif des peuples numides à l’Islam, Ces derniers participerent activement a leur tour a la diffusion de la parole de Dieu en Afrique, en Espagne puis dans toute l’Europe (dynastie Al-murabitun)

A partir de cette date, l’histoire de Tamentfoust suit de très proche celle d’El Djazair Beni Mezghana sur l’autre rive de la baie, et il serait donc difficile de les dissociés…

Au VIIe siècle, la région est occupée par des tribus nomades venant d’Arabie.
Au Xe siècle, sur les ruines de l’ancienne cité, le prince berbère BOLOGHIN fonde « EL DJAZAÏR BENI MEZGHANA »

El Idrîsî décrit Tamentfoust
Avant sa mort en 1154, le roi chrétien Roger II de Sicile commanda la rédaction d’une géographie du monde à El Idrîsî, savant et prince musulman attaché à sa cour.
» D’El Djazair à Tâmadfûs (aujourd’hui Tamentfoust), en allant vers l’est, dix-huit milles. C’est un beau port auprès d’une petite ville en ruines. La plus grande partie de son enceinte est détruite, la population y est peu nombreuse ; on y voit les restes d’une construction ancienne, de temples et d’idoles en pierre. On dit que c’était autrefois une très grande ville et que son territoire était des plus étendus »

La présence Turc
Au XIème siècle, la ville est occupée par la tribu arabe THA’ALIBA.

En 1492 et après la chute de GRENADE les MAURES, chassés d’ESPAGNE, se réfugient à ALGER où la population dépasse les 20.000 habitants.

Au début du XVIème siècle, ALGER vit sous la protection des ARABES THA’ALIBA.

En 1510, après la prise de Bejaïa par les ESPAGNOLS, ALGER devient tributaire de l’ESPAGNE et lui livre un des îlots qui barrent le port. Puis contraint, en 1511, Al-
Djazaïr à signer un traité reconnaissant l’autonomie de la ville.
En 1516, le roi d’ALGER, SELIM ETTEUMI s’offusquent de cette domination et fait appel au corsaire turc Aroudj (surnommé Barberousse), celui-ci échoue, Mais son frère Khayr al-Din parvient à les chasser en 1529, avant de prendre le pouvoir comme souverain d’Alger. Cette date marque une nouvelle ère de prospérité dans l’histoire d’Al- Djazaïr, capitale des corsaires turcs et province occidentale de l’Empire ottoman.

En 1542, pour célébrer la fin des travaux, Hassan fait fabriquer un énorme canon d’une portée de 4 872 mètres – exceptionnelle pour son époque – cette arme est baptisée «Baba Merzoug» (Père fortuné). Baba Merzoug interdisait dorénavant à tout navire ennemi l’accès à la rade d’Alger.

Charles Quint à Tamentfoust

Le 23 octobre 1541, l’armada de l’empereur Hollandais Charles Quint débarque sur la plage d’El-Hamma. La ville le repousse, grâce notamment aux travaux de génie de Khayr al-Din, puis son successeur Hassan qui fortifient la ville en la dotant de murailles exceptionnelles, de forts et d’une série de puissantes batteries de marine.
L’expédition tourna vite au drame, Charles Quint comprit alors que son expédition avait échoué, et il décida de rembarquer par Tamentfoust. Le retrait commença le 28 octobre, l’armée atteignit le cap le 30 et rembarqua le 02 novembre. Près de 250 navires ont coulés et 20 000 hommes ont péri aux combats, la mer et le rivage étaient couverts d’épaves et des milliers de cadavres jonchaient la côte.

Les maitres de la méditerranée

En 1682, un siècle et demi plus tard, EL DJAZAÏR est devenus la métropole des maîtres de la Méditerranée, après avoir dicté aux Hollandais et aux Anglais des pactes de non-agression, toute en les obligeant de verser des tributs pour la sécurité de leurs navires. Au début du XVIIe siècle le port d’EL DJAZIR recelé une flotte navale de plus de 40 gros vaisseaux de guerre et d’autant d’autres embarcations de moindre grandeur, ce qui fait d’elle l’une des plus grande flotte au monde a son époque.
Le Bordj Tamenfoust

Construit par Ramdhan Agha en 1661, sous le règne de Ismail Pacha; il subit des aménagements en 1685, sous le règne de Mezzo Morto, après les bombardements français menés par Duquesne en 1682 et 1683. Le Bordj est de forme octogonale, son mur atteignait 9 mètres de hauteur avec une légère inclinaison sur l’extrémité.
L’accès à ce Fort qui était entouré d’un fossé se faisait par un pont de bois. Ce Fort comprenait 22 pièces de canons, une sur le côté ou s’ouvre la porte, trois sur chacun des sept autres. Ces pièces assuraient la protection du flanc et de la rade.

La chute de Tamentfoust!
En 1815, la paie est revenue en Europe. Alger c’est retrouvé en guerre avec l’Espagne, la Hollande, le Danemark, la Russie, Naples et les Etats Unis. Le rapport des forces a changé. En 1827, la célèbre «affaire de l’éventail» met le feu aux poudres une seconde fois entre l’Algérie et la France. En l’espace de trois ans, les généraux français préparent minutieusement l’attaque de la Ville blanche.
Le 14 juin, deux semaines plus tard, les troupes débarquent à Sidi-Ferruch, hors de portée des batteries du fort d’Alger et du Consulaire. Le 5 juillet 1830, à 9 heures du matin, la Casbah, son trésor et ses canons sont pris d’assaut saccagés et conquis.
Plusieurs chefs militaires de l’armée inkichari (ottomane) s’y réunirent au fort de Tamentfoust pour étudier la situation et organiser la résistance contre les troupes françaises, qui durera du 23 au 26 juillet.

Tamentfoust Face à l’impérialisme colonial

A l’ère d’El Djazair Beni Mezghana, l’histoire de la région été toujours celle d’un métissage ethnique et culturel, Ce qui faisait sa richesse (et peu être ses défauts!).
On pouvais retrouver à El Djazair des hommes de toutes les races. Les corsaires, dont beaucoup ont embrassé l’Islam en embrassant la Méditerranée, vivaient en harmonie, unis par le précepte de nation qui a abolie celui de race et d’ethnie.

Dès ses premiers jours en Algérie, la France ne cache pas ses pensés racistes de civilisation contre barbarie, et ne se gène pas à exproprier toute une nation le jours au lendemain de sa présence. Ainsi l’Algérie subit une politique de colonisation et d’expropriation méthodique, dont Tamentfoust ne se trouve pas épargnée.

En 1835, Le maréchale Drouet d’Erlon (1765-1844), concéda au prince de Mir, Polonais réfugié en France depuis 1830, plus de 4 000 hectares de terres domaniales autour de la Rassauta. Très vite après, en 1839, ce prince ce retrouve à la merci de ses créanciers et le domaine redevient bien public.

Les propos coloniaux d’un responsable français, 1843
Ain Taya

En 1853, le village d’Aïn-Taya est né sur un territoire de plus de 3000 hectares de l’ancien domaine de Rassauta. A Cette époque, Ain taya été un terrain de chasse, couvert d’une immense étendue de broussailles truffées de palmiers-nains et de fourrés. Rassauta comprenait alors Fort-de l’Eau son chef-lieu, ainsi que Aïn-Taya et Suffren.

Cap Matifou

Les premiers colons, Espagnols et Italiens, bâtirent le hameau rattaché à La Rassauta, puis à Aïn Taya, et qui devint, plus tard, la commune du Cap Matifou.
En 1955, la commune de Cap Matifou comprenait 3500 habitant, la Ville a elle seule comptait 929 européen et 821 algérien, on-y trouve un camp de vacances, des terrains de camping et de sports. La commune comprenait les villages d’Alger plage; station balnéaire avec restaurants et hôtel, Jean Bart; station de pécheurs français, Ben Mered et Ben Zerga, deux petits agglomérations où vivait que des algérien, et la belle La Pérouse.

La Pérouse

La Pérouse a été créer en 1897, du nom de l’explorateur et officier français Jean-Francois de Galaup, La Pérouse. C’était un village de pêcheurs de 25 lots urbains, où on pouvait trouver des maisons d’habitation et lots de jardin, et une usine de salaison des sardines. Elle était exclusivement réservée pour les familles de pêcheurs européens venant d’Alger.
La pérouse Avant l’indépendance

La Pérouse était devenu une station estivale est balnéaire où on trouver hôtel et restaurent, ils était 232 européen et 271 algériens a y vivre. Il existait une importante carrières qu’un tunnel fait communiquer avec le port, un préventorium, et une Kouba dite de » sidi el hadje messaoud el bahri » érigée en 1925. Sur le revers ouest, un ancien lazaret se trouvait près du fort turc, a l’autre extrémité le fort d’Estrèes, et un phare d’une portée de 25 milles


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