«Dans mon esprit, cette rencontre est une réponse indirecte aux attaques
systématiques de certains idéologues qui minimisent la contribution
arabo-musulmane au développement des sciences en général, et particulièrement les
mathématiques et la philosophie», a déclaré, hier, le docteur Ahmed Djebbar, à
l'ouverture d'un colloque international qui se tient durant deux jours à
l'université Mentouri sous le thème «printemps de Cirta, éclosions
mathématiques et philosophiques».
Le conférencier, ex-ministre de l'Education nationale, actuellement
chercheur au CNRS et enseignant à l'université de Lille (France), rappellera
dans ce contexte «la parution en 2008 d'un livre, qui a connu un retentissement
immense, dont l'auteur a voulu démontrer que la production islamique en matière
de sciences n'est pas originale, du fait que ces derniers n'ont fait au mieux
qu'étudier ce qui a été laissé par les Grecs, et que l'Europe ne doit rien à
l'Arabe», attestant que pareilles manifestations remettent les pendules à
l'heure, et surtout «défendre un patrimoine».
Toutes les communications au programme de cette rencontre, qui a connu
une présence de spécialistes venus de France, de Tunisie, du Maroc et de
plusieurs universités du pays, ont tenté d'apporter un témoignage historique
sur l'apport des philosophes et autres mathématiciens arabes dès le 8ème
siècles, où l'on a une trace palpable avec l'apparition du premier livre de
mathématiques écrit en arabe (El Khawarizmi), et en l'an 802 du premier écrit
au Maghreb (calcul des héritages).
De son côté, le docteur Lakhdar Medbouh du département de philosophie de
l'université Mentouri retracera le lien des Arabes avec la science en remontant
au Moyen Age, soutenant dans ce sillage «qu'en ces temps-là, les Arabes ont
consacré leur argent et leur foi pour assouvir leur soif de connaissance,
réanimant les travaux des maîtres mathématiciens, Thalès, Pythagore, Euclide et
autres, et ressuscitant les manuscrits traduits en leur donnant un nouveau
souffle». Bien évidemment, tout le monde reconnaît que cet essor scientifique
vécu par les Arabes a connu son déclin... mais il n'en a pas moins légué un
riche héritage à l'humanité.
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Posté Le : 26/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : AZerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com