Algérie - Sidi Moussa

Histoire de la commune de Sidi Moussa



Présence turque :
1515-1830 Berbérie
Le Dey d'Alger recevait l'investiture de Pacha par le Sultan ottoman à qui il devait tribut.
La Régence était une république militaire, au pouvoir absolu, dépendant de la milice des Janissaires "turcs" envoyés par le Sultan.
Ces Janissaires étaient principalement composés d'enfants chrétiens, enlevés à leurs familles, puis élevés dans la religion musulmane.
Ils devaient se consacrer, pour la vie, au métier des armes. Ils étaient redoutables et avaient un énorme pouvoir politique :[(Voir]) sur les vingt-huit Deys d'Alger qui se succédèrent de 1671 à 1830, quatorze furent imposés par l'émeute des Janissaires après assassinat de leur prédécesseur ! Inutile de préciser qu'ils étaient d'une rare brutalité avec les Indigènes.
La province d'Alger comprenait quatre Outhans ou districts.
Le groupe guerrier (les Hadjoutes étaient des cavaliers émérites qui tuaient leurs ennemis en les tenant par les cheveux et en les décapitant avec leurs yatagans) formé d'aventuriers, de déclassés et enfin de toutes les tribus montagnardes berbères voisines en quête de butin.
Ils étaient chargés de faire rentrer l'impôt écrasaient les fellahs.
Ceux-ci payaient, en fait, le double ou le triple de la charge fiscale, déjà lourde, prévue par le gouvernement du Dey.
L'outhan des Beni-Moussa, qui comprendra plus tard l'Arba, Rovigo et Sidi-Moussa, s'étendait de l'oued Sensela jusqu'à l'Harrach.
Son territoire était fertile sauf dans la zone marécageuse du nord. On y comptait une centaine de fermes dont certaines seulement étaient assez bien cultivées, Le marché de cet outhan se tenait tous les mercredis, près de l'oued Djemâa, c'était le marché de l'Arba.
Présence française :
1830-1962 Algérie
Le village de Sidi-Moussa dont la fondation devait, en 1845, être contemporaine de celle de Rovigo ne fut créée qu'en 1852.
On rencontra exactement les mêmes difficultés pour les expropriations. Au lieu d'un village de cinquante-quatre feux, le projet fut ramené à un hameau de quinze feux.
C'est au prix de multiples difficultés que l'Administration finit par constituer un territoire de cent quinze hectares, quarante hectares du haouch Ben Youssef étaient cédés par le propriétaire Choppin et soixante-quinze pris sur le haouch Ouled Allal.
Il devait être réparti entre quinze familles : huit concessions de six hectares seraient attribuées à de petits commerçants qui recevraient des lots à bâtir aux angles des intersections des routes, les autres lots à sept familles de cultivateurs.
Ce territoire, composé de terres fertiles, mais non irrigables, serait, d'après les propositions du Préfet, divisé en trois zones (voir rapport de Lautour-Mezeray à Randon 9 mars 1852. Archives du Gouvernement Général. 2 L 3).
La première, composée de lots de jardin d'une contenance de soixante ares sur lesquels il y avait possibilité d'établir une noria
La deuxième, divisée en lots de même étendue, comprenant la partie marécageuse située entre les routes de L'ARBA et du milieu de la plaine.
Quelques travaux de drainage convertiraient ces terres en d'excellentes prairies
La troisième, formée de lots de cinq à sept hectares, située au nord-ouest du hameau.
Comme il n'y avait à proximité aucune source d'eau potable, il fallait de toute nécessité creuser un puits. Les études faites sur ce point et la présence des ruines d'un puits foré en 1845, par le service des Ponts et Chaussées, pour les ouvriers attachés aux chantiers de la route d'Alger à Rovigo, donnaient d'ailleurs l'assurance de trouver une nappe d'eau suffisante à une douzaine de mètres de profondeur.
Les dépenses occasionnées par les travaux publics ne devaient pas dépasser trois mille trois cents francs.
Non satisfait du projet préfectoral, le Conseil de Gouvernement proposa de porter le territoire à cent quatre vingt dix-huit hectares, de réduire à onze le nombre de lots urbains, de distribuer à chaque concessionnaire dix hectares de terres de bonne et de médiocre qualité, de forer un deuxième puits, de mettre les plantations à la charge des colons, de faire exécuter d'urgence les travaux de dessèchement des terres marécageuses destinées aux lots de jardin et d'élever les crédits
Ces propositions furent acceptées par le Ministre et, le 14 juin 1852, le Président de la République abrogeait l'ordonnance royale du 23 août 1846 et sanctionnait enfin la création de Sidi-Moussa.
Pour hâter son peuplement, le Gouverneur général préleva, de sa propre initiative, quatre mille cinq cents francs sur le crédit affecté à la création du village d'Aïn-Taya. Le Ministre lui fit savoir que ce virement n'était rien moins que réglementaire, mais ne put que l'approuver comme fait accompli.
Le Conseil de Gouvernement obtint que le peuplement fût ajourné jusqu'à l'achèvement des travaux de dessèchement des marais situés dans la partie orientale du territoire. Aussi, ce fut seulement au début d'avril 1853 que les colons commencèrent à s'installer.
A la fin de l'année suivante, quatorze familles étaient établies, dix au centre et les quatre autres dans des fermes isolées d'une contenance de vingt hectares chacune.
En 1856, la population s'élevait à trente-trois personnes, quarante-quatre hectares étaient en cultures, dont cinq plantés en tabac, onze maisons étaient construites.
A la fin de 1857, presque tout le territoire était mis en valeur.




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