Histoire de donneurs de leçons atypiques

La performance est une prouesse car elle a été réalisée sans aucune assistance de la direction du club,  consacrant les milliards amassés aux «pros». L'exploit des jeunots est gratifié
par les autorités de la wilaya. Une prime conséquente est versée à  ces lauréats qui bénéficient en outre d'un voyage d'agrément, lequel voyage se transforme en stage de préparation en Tunisie, au grand bonheur des petits champions ayant à  l'occasion joint l'utile à  l'agréable. Ces derniers n'ont, par contre, pas vu la couleur de la prime. Celle-ci a pourtant renfloué les caisses du club. Ce dernier a, comme à  l'accoutumée,  préféré «gonfler» et «gaver » les comptes bancaires des «pros». Cette approche de la direction a porté un sacré coup au moral des jeunots. Certains d'entre eux ont même préféré partir sous d'autres cieux, où l'on prend soin de la relève qui n'exige pas 400 millions de dinars pour prime de signature. L'indifférence de certains «dirigeants» ne décourage pas pour autant les téméraires jeunes performants, lesquels décident de continuer l'aventure chez l'Entente, club formateur par excellence, et perpétuer ainsi la tradition.
En dépit donc de l'oubli, qui s'apparente à  du mépris, les jeunes, issus pour la plupart du centre de formation fonctionnant grâce
à la bienveillance d'une équipe de passionnés et d'acteurs de l'ombre, décrochent, ce vendredi, pour la deuxième année consécutive, un billet qualificatif pour la finale de la Coupe d'Algérie. Ce résultat atténue, pour des milliers de supporters des Noir et Blanc, la déception générée par des «pros» surpayés. En guise de gratification, ces talents en herbe, qui n'exigent ni un lot de terrain- qui sera par la suite revendu- ni 1,5 ou 2 millions de dinars comme prime de qualification, vont percevoir 25 000 DA.
Une fortune pour ces atypiques donneurs
de belles leçons.