Histoire de dire

Planteurs et Liban : du kérosène en l’air ! Aujourd’hui, les habitants des Planteurs concernés par la démolition de leurs demeures vétustes, s’attendent à vivre une journée exceptionnelle. Pendant que les autorités s’apprêtent à charger leurs bulldozers pour libérer la zone, les habitants préparent leur riposte avec des bidons d’essence. Un bluff ? Dieu seul le sait. Si l’on se réfère aux menaces des familles concernées qui ne cessent depuis quelques jours d’organiser sit-in après sit-in devant le siège de la wilaya d’Oran, il s’agit d’une mini Intifada doublée d’opérations kamikaze. Avec la canicule qui sévit, ça risque de flamber vite. A savoir maintenant, comment les pouvoirs publics vont gérer tout ça, seul Dieu le sait ? Le wali a tenté, lors d’un point de presse, l’apaisement en faisant des promesses qui semblent satisfaisantes mais qu’il faut tenir. Comme il a insisté sur le rétablissement de l’état de droit. En effet, l’état de droit doit être défendu mais gare aux bavures, car l’algérien est connu par et pour ses excès. L’autorité de l’Etat doit sévir à juste escient mais sans abus. Toutefois, ce qui doit être défendu, doit être défendu et il n’est que temps pour rétablir les choses dans leur contexte.Oran est devenue une vaste cité dortoir où l’on débarque comme on débarque dans un poulailler et où l’on enfreint les moindres règles de civilité et de citadinité. Désolé de le dire, l’Algérie appartient à tous, je sais, mais que l’on respecte au moins les usages réglementaires d’une cité. Quand on descend à Paris ou à Marseille, on apprend à dire Merci madame, SVP monsieur, sans qu’on nous l’ordonne, alors pourquoi ne pas le faire ici. A Paris ou à Marseille, on ne pisse pas contre un mur, à Oran, on le fait ! Regardez ce qui se passe du côté du Liban. L’odeur de la mort rode. Toute la région, Syrie comprise, risque l’embrasement. L’Irak n’est plus qu’un vaste cimetière. Ceci pour expliquer que l’on a que ce que l’on mérite. Les Arabes sont en retard d’une guerre. Ils ont oublié de comprendre. Et quand ils se mettent à réfléchir, c’est pour pleurer sur leur sort. Et chacun défend sa croûte comme il peut. Les libanais dénoncent l’agression israélienne mais en même temps, dégagent leur responsabilité quant aux actions du hezbollah. C’est du pur « mesmar j’ha «. Certains pays ont besoin de guerre pour forger leur race, c’est le cas sûrement d’Israël, d’autres ne peuvent même pas supporter une pluie diluvienne. Et quand bien même, ils n’ont plus ni la force ni les moyens. La solution ? Mettre ses pieds dans une bassine d’eau froide et réfléchir. A quoi ? Je ne sais pas.