Algérie

Histoire de dire...



Timbres fiasco Le chic en Algérie, c’est que chaque événement, même le plus banal, doit sortir de l’ordinaire. C’est quoi un timbre fiscal ? Un non-événement. C’est quoi un fil dentaire ? Une banalité. C’est quoi un imprimé de fiche familiale? Un autre non-événement. C’est quoi prendre le bus. Plus qu’une banalité. Mais constatez tous les tapages qui les entourent. Le timbre fiscal : Avez-vous vu tout le cirque qui a lieu ces derniers jours à Oran pour un petit coupon d’une valeur de 400 Da. ? On croyait le problème national, mais que nenni, c’est encore à notre chère El bahia de s’illustrer par de pareilles frasques télétransportées dans le subconscient «d’exodés» qui ont imprimé leur façon de vivre aux citadins. Vas te trouver un timbre fiscal si t’es un homme ! Il te faut un piston et bien huilé, mon ami. Et quand tu en trouves, tu trouveras tous les timbres de la terre, même celui du Swaziland si tu es collectionneur, sauf celui de 400 Da. C’est comme chez le vendeur de pièces détachées, il a les références de toutes les courroies, sauf celle que tu cherches. Ça c’est le chic des chics. Le must, si vous voulez. Et ça n’arrive que chez nous. Ces situations, au demeurant clownesques, se répètent sans cesse, chaque jour et n’épargnent aucune classe. Du jeune qui veut passer son permis de conduire au vieux retraité, tout le monde subit !D’ailleurs, où risquez-vous de voir une rangée de citoyens assis, chacun un jerrican petit ou grand à la main, attendant son tour ? Réponse: Dans un dispensaire, devant la porte du dentiste. Ben oui, faute d’eau, chaque patient doit ramener son litre avec lui. Pour le rinçage, évidemment. Et pourquoi dois-tu nécessairement avoir dans tes connaissances la voisine de l’agent d’état civil ? Parce que tu peux tomber en panne de fiche familiale. Simple réponse, n’est-ce pas. Et quand, même pour mourir, tu as besoin d’un tel document, tu comprends son importance. C’est comme l’histoire du touriste tombé en panne en plein désert et pendant qu’il mourrait de soif, il croisa un chamelier qui lui proposa des cravates. Dans son état, le touriste avait besoin de boire et non d’une cravate mais en arrivant quelques heures plus tard à la porte d’un hôtel situé lui aussi en plein désert, le portier de l’établissement lui dira qu’on n’acceptait que les gens qui portent cravate. La blague ne fait certainement pas rire, mais notre quotidien, lui, si !


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