Histoire de dire...

Le réseau Tantinet ! Le réseau Tantinet demande au président ca-merounais de faire cesser des pratiques ances- trales et contre nature qui ont lieu chaque jour par milliers et qui touchent notamment les jeunes filles camerounaises afin que celles-ci gardent leur chasteté. En fait, le réseau Tantinet qui est une organisation qui lutte contre les tabous, s’élève contre les mutilations que subissent les jeunes filles dès leur jeune âge afin qu’elles ne perdent pas leur pureté et pour qu’elles ne fassent pas l’objet de convoitises. Bien. Mais de là à aller leur estropier carrément leurs parties génitales, je pense qu’il y a quelque chose qui cloche. Et puis, la chose se passe dans un pays comme le Cameroun, célèbre pour son football. Ça c’est l’Afrique. Et je suppose, enfin je suis certain, qu’il se passe des choses encore pires dans des pays moins bien nantis de l’Afrique noire que le Cameroun. Prenez les chefs de villages, leurs épouses se comptent par vingtaine. En plus elles sont de tout âge, presque du berceau jusqu’à la retraitée. Chacune sert pour une mission spéciale. Quant à l’action du réseau Tantinet, au moins il existe une organisation qui ose s’élever et dénoncer ces ‘saloperies’ encouragées par le silence et l’autoritarisme des autorités de ce pays. Bon, on ne peut être qu’offusqué face à tant de bizarreries et d’inepties, mais il ne faut pas oublier que chez nous aussi, il existe des pratiques tout aussi insensées et paranoïaques. Qui ose dénoncer vivement la condition des SDF ou des malades mentaux qui errent dans nos rues ? Bien sûr, on trouvera par-ci par-là une association qui le fera conjoncturellement mais c’est toujours suivi d’une collation ! En fait, chez nous, toute action d’une organisation associative ou politique soit-elle, est toujours suivie d’une collation ! D’ailleurs, si vous l’avez remarqué depuis quelque temps, on mentionne au bas de chaque invitation « collation « si c’est en français et « mechroubat» quand l’invitation est rédigée en arabe. L’organisateur a visé juste car il a compris que s’il ne précise pas « collation «, qui va venir écouter son khorti. A partir de là, les choses sont claires, ce n’est pas avec des « collationnistes « qu’on va lutter contre les tabous. Au fait, avez-vous idée du nombre de personnes qui consultent régulièrement un taleb ? Moi, je sais que c’est plus des trois quarts de la population algérienne, sinon il n’y aurait pas assez de charlatans dans notre pays. Et puis si vous demandez à un citoyen s’il y croit, « NOOONNNN!!!, moi ça, jamais de la vie !!», alors qu’il doit dépenser régulièrement le dixième de son budget pour savoir s’il a de la chance ! D’accord, n’est-ce pas ? Bon je ne vous demande pas d’avouer mais vous convenez au moins que ce n’est pas avec des gens pareils que l’on va défendre le cas des pauvres et des malheureux.