Algérie

Histoire de dire...



Kadirou et sa crise de confiance Quand son médecin lui déclara sa crise de foie, Kadirou piqua une crise de nerfs. Comment va-t-il soigner tout ça? La santé coûte cher. Surtout quand ça relève du neuroleptique. Avec la crise du logement, car à quarante ans passés, il vit toujours sous la tutelle de ses parents qui ont supprimé la salle de bain pour lui mettre sa chambre, il se perdit dans les calculs. Faisant quand même son bilan, Kadirou se retrouva avec trois crises. Pris de panique, il piqua de nouveau une crise d’épilepsie. Son médecin traitant lui avoua que son état était grave. Quatre crises à gérer en même temps, Kadirou ne se voyait pas du tout dans la peau de Tarzan. Déjà qu’il subissait de plein fouet la crise économique, avec toute cette histoire de compression d’effectifs et ces augmentations qui n’arrivent pas, il lui fallait un courage de Titan pour surmonter tout ça. Du courage, il décida d’en avoir. Mais c’était trop vite dit, car avec la crise d’asthme de sa mère, il s’embourbera dans ses soucis. Voulant à tout prix sortir du gouffre dans lequel il était empêtré, il tenta de reprendre ses esprits. Sauf que là, il avait un gros problème car il était en pleine crise financière. Il ne pouvait soigner ni son foie, ni son épilepsie, ni ses nerfs, ni agrandir sa chambre de 2 mètres carrés. En plus, il souffrait d’une crise de timidité grave. Kadirou était incapable d’aller emprunter de l’argent chez un ami ou un proche. Du temps où il était plus au moins assez aisé et commençait à vivre chichement lorsqu’il avait un poste stable, les autres cultivaient envers lui, une crise de jalousie aiguë. Avec le temps, ça a développé en lui une véritable crise de frustration. Dès qu’il voit les «autres», il développe une crise d’allergie. Reprenant son courage à deux mains, il se demanda par quoi commencer. Son médecin lui conseillera un psychologue. « Tu dois retrouver confiance en toi, si tu veux guérir», lui dira ce dernier. Kadirou était abasourdi. C’était comme si on lui demandait de déplacer une montagne. «Eh, mon cher, tu es en pleine crise de confiance!». Là, ce n’était plus une montagne seulement qu’il devait déplacer mais tout le massif rocheux de la planète! C’est pas le courage qui lui manque, mais il faut qu’il se débarrasse des stigmates de sa crise d’adolescence. Le soir, en dormant, Kadirou, rêva qu’il était envoyé spécial de Kofi Anan pour régler la crise entre chiites et sunnites en Irak. Quand il se réveilla, sa fille était en crise de larmes....


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