Histoire de dire...

Les hommes-grenouillesDes Algériens sont prêts à tout pour se refaire une virginité politique. Quitte à vendre leur grand-mère aux enchères. On les appelle les hommes-grenouilles. Ils plongent dans un endroit pour réapparaître dans un autre. Il faut les voir à l’œuvre, ces messieurs ! De vrais génies dans l’art de manier tout ce qui peut les remettre au-devant de la scène. Ils sont même prêts à se payer un procès avec de l’argent ramassé sur le dos des dodus pour se refaire une façade politique. Et ça, il n’y a qu’eux qui peuvent le faire. Mais il faut comprendre pourquoi. Le loup-garou sort en pleine lune, ses cris déchirent la nuit, le museau pointé vers les étoiles. Nos messieurs sont pareils. Ils ne peuvent vivre trop longtemps en pleine lune. Ils manquent tellement de scrupules que leur cerveau ne leur indique aucune limite dans leurs actes. Ils ont perdu la mesure de la vie en société et du respect des autres. Pour eux, toute cette masse n’est que de la vermine qu’il faut écraser sous la semelle. Ils ne se rendent même pas compte de leur inconscience. Tout ce qui les intéresse, c’est d’être assis aux premiers rangs, quitte à le faire sur les cadavres des pauvres et des plus faibles. Si la pleine lune fait sortir le loup-garou, eux, ce sont les échéances. L’événement politique. Vendre du vent, voilà leur commerce. Et pour ça, ce n’est pas uniquement la grand-mère qu’ils mettent aux enchères, mais ce sont les trente millions d’Algériens qu’ils mettront dans une vitrine. Ou dans une cage. Ceci explique pourquoi, depuis quelques temps, on voit des naufragés politiques ressurgir du néant, accrochés à des planches de fortune, l’air hagard, scrutant des yeux, un point de chute, une île perdue, de la terre ferme, un paquebot de passage, enfin n’importe quoi où ils peuvent avoir un pied ferme comme on dit en milieu marin. Là où ils peuvent refaire leur virginité politique perdue à cause d’une série de scandales aussi....scandaleux les uns que les autres. Les échéances ne sont pas loin, c’est pour cela aussi que l’on entend leurs cris déchirer les fonds marins. La douleur se fait vive et insoutenable dans leurs tripes, le mal les ronge jusqu’à la mort, leurs os craquèlent sous leur peau, leur sang gonfle dans leurs veines, leur cerveau s’irrigue à une vitesse vertigineuse, leur cœur bat la chamade, leur pouls s’accélère follement, leur gorge se noue, des sueurs froides inondent leur front huileux, leurs yeux deviennent exorbitants comme s’ils allaient s’éjecter de leurs lobes. Leur âme maléfique se manifeste en plein jour et leur joue des tours. La réalité leur échappe désormais, la peur les étreint, les hallucinations les emportent dans les abîmes du désespoir. Un désespoir qui finira par les perdre, car ils ont tout perdu avant même de naître. Ainsi est la loi de la nature.