Algérie - Ain Tadles

Histoire d’Aïn Tédelès par Lucien Laugier




"Sais-tu mon petit que ce fut très dur pour nous, surtout dans les premiers temps. J’avais à l’époque seize ans et ne connaissais de la campagne que les prairies de Belleville et du Pré Saint-Gervais et nous voilà d’un seul coup transplantés dans ce pays où tout était désert, inculte, avec pour toute notre famille une maison en pierre bâtie par les soldats du Génie, cinq hectares répartis en plusieurs parcelles éloignées les unes des autres et une paire de bœufs."

Combien il dût en falloir de courage pour se cramponner, s’installer et faire souche dans ce pays hostile, à la terre ingrate.

Ingrate, ils s’en aperçurent bientôt aux maigres récoltes de céréales qui levèrent après qu’ils eurent défriché leurs concessions.

Hostile, les troupes françaises n’avaient pas encore pacifié les montagnes toutes voisines du Dahra et des incursions de pillards étaient à craindre. Le village d’ailleurs s’était organisé pour assurer sa défense, un grand fossé le ceinturait et en cas de danger la consigne était de se réfugier dans la maison commune où les meurtrières tenaient lieu de fenêtres.

Je ne manquai pas chaque matin de me repaître de ces souvenirs, toujours au même moment, entre la sortie de l’école et le repas de midi, je buvais toutes ses paroles, mais quoi qu’il fit, toutes ces difficultés qu’il me contait ne m’apparaissaient pas tellement différentes de celles que je connaissais alors.

C’était la guerre, l’autre, plus un seul homme valide au village, le matin au réveil la maison étrangement silencieuse, elle qui naguère résonnait joyeusement de tous les bruits du dehors, de la ruche des hommes, ceux de la forge voisine où les compagnons s’escrimaient qui sur l’enclume, qui sur l’établi à construire ou réparer charrues, herses, charrettes ; ceux de notre propre cour où se mêlaient les hennissements des mulets et les beuglements des bœufs de labour avec les cris des laboureurs.

Un matin tout s’arrêta, mon père partit. Plus de sorties, plus de promenades dans les champs ; de la maison à l’école ou au catéchisme et de suite à la maison ; heureusement qu’il me restait le père Victor et ses histoires. J’enviais les grands qui tous un stak (tire boulettes) dans la poche partaient tuer des oiseaux ou gauler pour leur compte les amandiers de mon grand-père, ce qui le mettait dans des colères effroyables.

Parfois le soir ma mère me faisait revêtir mon costume des dimanches et me prenant par la main nous partions en visite ; il y avait toujours beaucoup de dames là où nous nous rendions et toutes pleuraient ; on me faisait approcher de l’une d’elles assise contre un lit vide, elle m’embrassait, ses larmes mouillaient mon visage mais je ne bronchais pas, sentant confusément qu’il se passait des choses très graves.

Nous rentrions sans parler et à la lueur de la lampe à pétrole, le dîner bien vite avalé, nous écrivions à l’absent, chacun de notre côté, moi lui racontant les menus événements de mon existence.

Un soir, je lui annonçais une grande nouvelle : alors que je m’apprêtais une fois de plus à écouter le père Victor me raconter son passé, celui-ci me dit : " Vois-tu mon petit, tu es le seul qui s’intéresse à ces vieilles histoires ; or il faut que toujours reste quelqu’un pour en porter témoignage, pour que ne tombe pas dans l’oubli l’histoire des origines de ce village, de ton village, où tu es né, où tes parents, tes grands parents sont nés, ont vécu, travaillé, peiné, ont fait de la bonne besogne. Alors, prends ce cahier où sont retracés tous les événements qui se sont produits depuis sa création, prends en bien soin, lorsque tu seras grand tu comprendras ".

Ces souvenirs je les ai pieusement conservés, à travers tous les accidents d’une existence bien mouvementée, comme un précieux talisman, y puisant lorsque plongé dans une de ces mésaventures qui jalonnèrent ma vie, le courage, la volonté de tenir, comme le firent ces pionniers, la fierté d’être le descendant de ces modestes créateurs d’Empire, qui ont souffert mais se sont maintenus malgré les énormes difficultés qu’ils connurent, construisant par delà les mers une nouvelle France, étant au plus profond de leur être, assurés que leur œuvre serait durable.

Ce fut la dernière fois que je le vis ; quelques jours après tous ceux qui étaient présents au village le conduisaient à sa dernière demeure, moi portant fièrement derrière le corbillard sur un coussin de velours ses trois décorations : croix de Crimée, médaille militaire et Légion d’Honneur.

Plus jamais je ne pourrai écouter ses belles histoires sur sa jeunesse, son Aïn-Tédelès qu’il aimait tant et aussi ses exploits de soldat. Car à vingt ans, comme tant d’autres après lui pendant un siècle, il était parti : " On est loin, mais à Paris on ne nous a pas oubliés ". A peine la guerre de Crimée était-elle déclarée qu’il y partait avec les Zouaves, dans la division commandée par le général Bosquet, celui-là même qui les avait si bien reçus lors du débarquement à Mostaganem en 1848. Il avait été de toutes les batailles, l’Alma, le Mamelon vert, la prise de la tour de Malakoff, sa dernière, il n’y était pas plus tôt arrivé dans l’ultime assaut qu’un boulet russe lui fracassait une jambe ; il ne tarissait pas d’histoires sur cette guerre, le courage des Russes, celui moindre des Anglais auxquels il fallait toujours venir en aide, le choléra qui avait tué plus de zouaves que la canonnade ennemie ; enfin le retour glorieux au village qui n’avait guère changé entre temps, ses habitants n’étaient guère plus riches qu’avant son départ.

Maintenant il ne serait plus là chaque jour à son banc, sur la place où j’allais le retrouver, mais son souvenir resterait vivant grâce à son journal. Plus tard, à sa lecture, étant moi-même devenu un homme, je compris combien il avait raison de dire que ce fut très dur.

Les cinq hectares concédés à chaque chef de famille, au surplus divisés en petites parcelles comme dans la métropole, étaient tous en friche ; il fallait avant de les mettre en culture couper les arbustes sauvages dont ils étaient couverts, en extirper à la pioche toutes les racines, pour ensuite avec la paire de bœufs labourer et semer ; faire venir du blé pour les hommes et de l’avoine pour les bêtes fut en effet la première idée de ces nouveaux cultivateurs.

Pour subsister en attendant les moissons, le décret sur la colonisation en Algérie avait prévu que pendant trois années les familles seraient prises en charge par l’Etat ; chacune recevait un subside équivalent à environ le prêt franc des hommes de troupe qui permettait l’achat des vivres au magasin ouvert par l’Intendance, géré par un officier.

Pendant ces trois années tout le monde eut ainsi de quoi vivre, mais le terme prévu arriva, sans qu’aucune enquête ait été faite sur les possibilités de survie de la nouvelle colonie. Au jour dit, le magasin ferma ses portes et le lieutenant des subsistances quitta le village. Le déchet fut grand, une bonne moitié des familles abandonna la partie, qui retournant en Métropole, qui partant pour les nouvelles villes Mostaganem ou Oran où le travail facile à trouver était plus en rapport avec les capacités de ces artisans parisiens.

Les concessions furent reprises et données à d’autres nouveaux arrivants, venus cette fois des campagnes pauvres et désolées de la Drome, du Haut Gard, de l’Aveyron et du Var. Ceux-là savaient ce qu’était de travailler la terre. Sans miracle, à force de travail, de sueur et de peine, récoltes après récoltes maigres pour la plupart, faisaient changer le paysage, les maquis d’alentours permirent d’élever quelques troupeaux de moutons et de chèvres ; peu à peu aux céréales succédèrent, timidement dans les débuts, la vigne et les oliviers. Le village lui aussi se modifiait, des commerçants ainsi que des artisans s’y installèrent, il fallait bien nourrir tout ce monde, les habiller, ravauder leurs chaussures, mettre en état les instruments aratoires.

Enfin vint le jour où du pressoir jaillit le vin et du moulin une bonne huile d’olive bien fruitée ; Aïn-Tédelès avait trouvé son destin.

Le destin ne se laissa pas faire violence si facilement. Avant d’aboutir à l’immense vignoble recouvrant le territoire entier de la Commune, aux oliviers bordant chaque chemin et chaque parcelle, à ses caves pareilles à autant de cathédrales érigées en l’honneur du Dieu du Vin, d’où sortaient des produits de qualité supérieure, primés chaque année de médailles d’or au Concours général agricole, si prisé de Bercy où l’on disait couramment : >, aux moulins où l’on fabriquait, en pressant les scourtins de la bonne huile vierge bien fruitée et aussi de si bonnes olives vertes, noires, cassées, à la grecque dont on remplissait des bordelaises ; avant d’arriver à ce résultat, que de peine, de travail, de sueur, de courage, car ce ne fut qu’à la cinquième génération qu’il fut atteint.

Combien de fois entre temps le succès de l’œuvre entreprise ne fut-il pas remis en question ?

Le tabac d’abord : " encouragés par l’administration des tabacs qui ne tarissait pas en éloges adressés aux planteurs Télédésiens pour la beauté et la qualité de leurs produits (Oran 1854 médaille d’argent - Paris 1855 médaille de bronze), les colons avaient fait de réels sacrifices sur leurs cultures pour continuer de mériter cette bonne réputation, ils avaient agrandi le cercle des plantations sans cesser d’apporter des améliorations dans les procédés de manipulation, lorsqu’en 1860 au moment des réceptions, l’administration tourna complètement ; une nouvelle méthode de classement par laquelle les plus beaux tabacs fins et légers n’étaient plus dignes de la classe dite surchoix, pas même classés à la première qualité, furent une cause de ruine pour plusieurs planteurs. Les tabacs surchoix étaient payés auparavant 130 F, plus 10 F de prime ; ensuite de la nouvelle manière d’opérer, l’administration admettait avec peine ces tabacs à la troisième classe soit 110 F, les produits qui auraient figuré anciennement dans les 3° et 4° classes étaient rigoureusement refusés. L’indignation et le découragement furent tels qu’il ne fut plus planté un seul pied de tabac depuis cette époque ".

Le coton ensuite, la France en manquant du fait de la guerre de Sécession, la culture en fut encouragée ; celle-ci terminée et les importations américaines reprenant, l’effondrement des cours y mit définitivement fin.

L’administration ne suffisant pas à les décourager, la nature aussi y mit du sien avec les terribles années sèches et particulièrement celle qui devait marquer le territoire algérien tout entier, dont le souvenir s’est longtemps perpétué sous le vocable " l’année de la misère " 1867, au cours de laquelle Mgr Lavigerie par son action incessante, les secours qu’il apporta aux miséreux, acquit son universelle réputation, et aussi quelques années après le chapeau de Cardinal, le premier sur cette terre d’Afrique.

Laissons au père Victor le soin de nous conter : " L’année 1867 faillit amener à tout jamais la perte de la colonie et son anéantissement ; les sauterelles du désert par masses compactes et profondes ont envahi généralement le territoire ; on était au printemps, tout a été dévoré en quelques jours : les céréales, les légumes, les foins, les vignes, les arbres fruitiers, tout est devenu la proie des maudits locustes, les plantes étaient rongées jusqu’en terre et les arbres jusqu’à l’écorce.
Cependant deux colons ont réussi en se hâtant à préserver quelques arbres des attaques des criquets, l’un en entourant le pied de l’arbre à une certaine hauteur d’un bourrelet de linges cordés, garni d’une couche un peu épaisse de graisse de voiture et l’autre en établissant à cette même place une collerette en zinc en forme d’entonnoir renversé.

Abandonnés de l’administration qui par l’organe de M. Bollard Jules, Sous-Préfet de Mostaganem, avait déclaré qu’il ne fallait pas compter sur elle, les colons se trouvaient dans une situation désespérée.

La nouvelle de l’ouverture se souscriptions générales en France prévint l’abandon de la colonie ; l’administration faisait dresser des états des pertes et les colons ont pu croire un instant qu’ils allaient être secourus ; il n’en fut rien malheureusement. Il fut adressé quelques centaines de francs et quelques sacs de farine ; ces secours étaient insignifiants eu égard aux misères à soulager.

Le temps des semailles approchait et personne n’avait de quoi pourvoir à l’ensemencement des terres, quelques colons plus cruellement atteints partaient pour la République Argentine, d’autres se disposaient à suivre, moment critique, on abandonnait la colonie.

Quelques colons furent assez heureux pour rencontrer à Mostaganem un négociant dont pas un, nous en sommes certains, n’oubliera de sa vie le nom, bien disposé en faveur de la colonie, privée de tout crédit à de rares exceptions près. M. Bollard Edouard consentit à approvisionner les trois villages de la commune d’Aïn-Tédelès, des semences nécessaires en blé et en orge ; une commission fut aussitôt nommée pour traiter de l’emprunt, le contrat en fut passé par devant notaire, il s’élevait à la somme de 26 000 F en chiffre rond, productive d’intérêts à 10 % l’an ; tous les colons étaient solidaires pour les engagements pris et tous les biens garantissaient le prêteur.

Tous obtinrent les quantités de semences nécessaires, la récolte fut très bonne heureusement et chacun s’acquitta de dette respective ; M. Edouard Bollard y trouva son bénéfice comme négociant et le pays fut sauvé.

Ici rendons un juste hommage à cet esprit d’initiative, à l’union dans le malheur, à cet exemple de confraternité qui anime les colons et souhaitons qu’en présence de ces beaux sentiments populaires, l’administration devienne moins hostile à l’émancipation de la commune ".

Cet esprit de solidarité ne se manifestait pas seulement dans les périodes de malheur. Dès les premières années où le vin commença à jaillir des pressoirs, l’arrivée de la fête du patron des vignerons fut prétexte à réjouissances. Le 22 Janvier, jour de la Saint-Vincent, chaque possesseur d’un plus ou moins grand nombre de pieds de vigne se disant vigneron, tous se réunissaient, endimanchés, devant l’église, ils allaient en corps à la messe, laquelle était suivie d’un banquet et le soir d’un bal.

A l’occasion de la première fête qui se déroula en 1856, un des colons fondateur du village, nommé Président, entonna au dessert une chanson qu’il avait composée pour la circonstance. Nous ne retiendrons de celle-ci qu’une strophe qui nous éclaire sur l’état d’esprit de tous les habitants :

Quoi de plus beau, quoi de plus admirable

Que l’harmonie entre concitoyens

Telle elle existe et règne à cette table

Telle elle embrasse et tient dans ses liens

Tout Tédelès, sans excepter personne

C’est dire assez comme ici l’on s’entend :

Pour être un peu de mirliton, ces vers n’en sont pas moins révélateurs d’une chaleur humaine certaine.

Et les années passèrent, l’une chassant l’autre, apportant chacune avec elle son lot bon ou mauvais, ses joies et ses peines ; le village s’agrandissait, prospérait, les maisons de colonie construites par le Génie, en torchis, cédaient peu à peu la place à de confortables maisons.

La crise du phylloxéra qui s’était abattue sur la Métropole ne fut pas pour rien dans cette prospérité, tant il est vrai que le malheur des uns fait le bonheur des autres, on planta de la vigne à tour de bras, les dernières terres de parcours furent défrichées, carignan, grenache, cinsault, prirent la place des genêts, des tamaris et des chênes verts.

La France avait soif, il fallait l’étancher, elle prit goût à ce vin et en redemanda même après que le Midi eût reconstitué son vignoble à l’aide des porte-greffes américains ; les bateaux prirent de plus en plus nombreux le chemin du port de Mostaganem, les fûts encombrèrent tous les trottoirs du village, chassé à leur tour par les camions citernes, apportant avec eux lentement mais sûrement l’aisance pour tous.

Des Maires dynamiques embellirent la Cité, plantant des arbres, dessinant des jardins, faisant construire des édifices publics de belle architecture, faisant entrer dans chaque domicile le confort moderne.

N’oubliant pas l’origine de ses premiers défricheurs, il y eut un bois de Boulogne, et une avenue des Champs-Elysées.

Sur la grand’place un monument de marbre fut érigé pour rappeler le souvenir des trente neuf enfants du pays qui avaient donné leur vie durant les deux guerres.

Que reste-t-il aujourd’hui de cette frémissante activité, de cette présence française en terre africaine ?

Seulement, au bout d’une longue route bordée d’eucalyptus et s’enfonçant dans la campagne, un lieu où le silence n’est troublé que par le bruissement du vent dans les arbres, un petit cimetière ceint de murs. La porte de fer à deux battants ne s’ouvre plus et déjà la rouille la scelle. A l’intérieur des murs, au pied de chaque tombe de grands cyprès qui ne sont plus nourris de cette poussière des hommes qui les fait s’élever vers le ciel, comme pour permettre à ceux qui reposent auprès de leurs racines d’y accéder.

Là dorment ceux qui de leurs bras ont fait ce village, dans la terre qu’ils ont fécondée et qu’ils ont tant aimés. Personne ne vient plus troubler leur repos, s’agenouiller et prier. Peu à peu le temps passera, l’un après l’autre les grands cyprès deviendront eux aussi poussière, les croix de marbre et les murs d’enceinte s’écrouleront, le sable apporté par le vent de la mer recouvrira et ensevelira à jamais des dernières traces de cette épopée héroïque mais pacifique qui dura plus d’un siècle, en terre d’Afrique, sous la protection du drapeau tricolore.

Adieu Aïn-Tédelès, adieu mon village.
(Extrait de " Antenne Diffusion " 2° trimestre 1978 - N° 55 - Avril).


Je suis le fils de celui dont vous avez posté ce texte qui me rappelle que je suis la 5ème. génération qui est née dans ce beau pays et qui y a vécu près de 17 ans. Les évènements m'ont éloigné de Mostaganem et d'Aïn Tédeles mais je resterai attaché jusqu'au bout de ma vie à ce pays si extraordinaire. Merci nassima-v d'avoir réveillé en moi des souvenirs aussi poignants. Alain LAUGIER
LAUGIER Alain - Directeur de sociétés - SOMMIERES, France

20/11/2013 - 149742

Commentaires

Salut Lazreg,je n'ai pas vu ton commentaire sur mon article à temps.Tu voudras bien m'en excuser.Merci tout de meme pour l'encouragement,j'en suis touché.
HARRAT Ahmed - Directeur d'Ecole Primaire Retraité - AIN-TEDELES, Algérie

31/01/2013 - 68219

Commentaires

D'abord je vous remercie d'avoir publié sans complexe mon "commentaire".Ensuite, je m'excuse pour le style (et non pas le contenu) utilisé avec Mr. Laugier parceque je ne savais pas qu'il était mort .Je saisis l'occasion de présenter mes condoléances à sa famille.Car j'avais commenté sans me renseigner au préalable sur le défunt .J'aurais pu éviter " de m'etre adressé à lui avec mes interrogations " et utiliser un autre style...comme commenter ...avec son fils...ou avec la dame qui le représente dans ce site.Tout de meme ceci m'avait motivé à en savoir plus en collectant des renseignements auprès de ceux qui avaient connu Mr. Laugier.Les conclusions étaient que je ne m'étais pas trompé sur la personne de ce dernier. Que dire de Mr.Laugier ? sinon qu' Il me fut un soutien moral dans mes études (surtout durant l'époque d'avant 1962.)et il serait lache aussi de cacher que parfois il me glissait un assez gros billet dans ma poche en me lançant "ça,ce n'est pas pour les bonbons ! tu es grand ,c'est pour t'acheter des livres...tu en auras besoin mieux que les bonbons. Cependant ,je maintiens que je n'arrive pas à comprendre ses idées lorsqu'il en fait des recommendations à son fils.....Mr. Laugier donne l'impression d'un homme qui veut faire croire à son fils que sa vie (de colon)n'a pas été un échec ... avec l'arrivée de la décolonisation. Ainsi,il me fait penser au père qui fait de ses recommandations un testament à blanc qu'il lègue à son fils.
HARRAT Ahmed - DIRECTEUR d'ECOLE PRIMAIRE RETRAITE - AIN-TEDELES (MOSTAGANEM), Algérie

12/01/2013 - 61116

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A l'intention de Mr Harrat Ahmed directeur d'école. Je vous salue et e vous dits : Bravo!...Votre commentaire me laisse pensif....Hummm !..Hummmm !... En attendant, j'écoute du Jazz.
Ouadah Lazreg - Retraité et passionné par la recherche dans le patrimoine local - Mendès (Relizane) Algérie, Algérie

12/12/2012 - 49854

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Mr Laugier,bonjour.Si j'éprouve comme une envie de commenter votre article sur " l 'épopée " d'An-Tédélès c'est pour : - Nourrir ma curiosité parce que j'ai eu l'occasion de converser avec le Laugier qui avait une ferme, habitée par Mr.Kesser, située au sud du village à 02 ou 03 kms près des terres de Mr. Fraisset. -Commenter amicalement et brièvement le contenu de l' article. Le Laugier, que j' ai connu était avocat selon mon père adoptif lors de nos entrevues avec lui.Je revois encore dans ma mémoire...sa physionomie...agé entre 30 et 40 ans, robuste,de petite taille ..avec une coupe de cheveux avec une raie...ses yeux lorsqu'il regardait un peu sur le cotéJe le comparais à l'époque à l'acteur de cinéma "Alan Ladd ". Ce pére adoptif s'appelait Bénameur Habib (il était marié à ma tante et était stérile).Il était le gérant - chauffeur chez Mr. Paul Senmartin , faisait l'agriculteur avec ses 02 hect. de vigne qu 'il entretenait et dont il vendait les récoltes annuelles à ce Laugier.Et c'était de ces relations que j'ai connu Mr Laugier lorsque j'accomgnais mon oncle à son bureau à la ferme. Mr Laugier s'interessait un peu à mes études et m'encourageait tout au long de mon parcours scolaire du primaire au lycée René Basset. Pour l'article je n' arrive pas à comprendre vos idées d' après-indépendance ,pourtant vous dites "avoir été maire de Mostaganem" qui était une ville importante.Vous aviez certes cotoyé des hauts responsables, des décideurs, vous étiez plus politisé, plus près des évènements,plus près des décisions ou solutions qui ont été prises...et vous parlez "d'épopée héroique....siècle pacifique .." Vos propos font penser à un enfant qui pleure lorsqu'on lui retire les billes qu' il a prises et qu'on rend à leur propriétaire ( je m'excuse pour l'exemple ).A vous comprendre de par le contenu de l'article "Le malheur des uns fait le bonheur des autres... ce qui entraine que le colonialisme est une bonne chose ". C'est une fausse équation.Certes on a le droit de rever.. de se remémorer sa jeunesse,les amis, le confort , les bons moments qu'on a vécus,de revoir et méditer sur les tombes des proches etc...comme Enrico Macias ,qui. ...de ses chansons jaillit avec spontanéité la vraie nostalgie ,il le crie haut et fort encore ...et parfois en arabe....pour la faire entendre à un "tout" et non pas à une "partie", ..Une nostalgie qui vient du coeur, qui ravive les bons souvenirs , qui calme les esprits,indestructible et qui unie toutes les parties.On sent que nul ne pourra le priver de l'aimer et de vouloir revoir....son Algérie à lui aussi car il y est né. Mr Laugier,il n'est dans mon intention de vous faire un cours.J'ai passé un bon moment avec vous par la pensée.On continue à donner le nom des "Laugier" à la ferme ,aux terres ...et meme à une fontaine publique qui se trouvait dans la rue principale à coté du terrain de jeux de boules..pour indiquer cet endroit.Ceci continue à perpétuer votre souvenir. Portez -vous bien.
HARRAT AHMED - Directeur d' Ecole Primaire Retraité - Ain-Tédélès(MOSTAGANEM°, Algérie

07/12/2012 - 49132

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Là vivent ceux qui de leurs coeurs continuer à aimer ce village, dans la terre qu’ils ont fécondée et qu’ils ont tant aimés. Personne ne vient plus troubler leur existance, s’agenouiller et prier. Ghali qui aime ce village........
OULLADI GHALI - Ingénieur d'etat en informatique - Mostaganem, Algérie

26/09/2011 - 19890

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Connaitriez - vous la "ferme de WESLEY" lieu dit "Dehors Paris" à AÏN TEDELES. Je recherche l'adresse exact. Merci.
- Toulouse, France

04/11/2010 - 8009

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