Algérie - Autres forts d'Algérie

Histoire d'Ain Sefra : Fort militaire Français au Djebel Aissa à 1500m



Histoire d'Ain Sefra : Fort militaire Français au Djebel Aissa à 1500m
La naissance de la petite ville européenne remonte à 1882, une fois la pacification de la région assurée. Les habitants musulmans l'appelaient "El Filège", une adaptation locale du mot français "village".

À l'origine, après l'insurrection de BOU-AMAMA, un poste militaire fut établi pour surveiller la région des ksours, en particulier les approches de FIGUIG, un repaire de pillards dans la zone Algéro-marocaine. Bien que le Lieutenant de BANIERES préférait TIOUT, le Général DELEBECQUE décida de créer le poste à AÏN-SEFRA pour mieux surveiller les débouchés de la région.

Le premier mur d'enceinte fut érigé sur la rive droite de l'oued, là où se trouvait la redoute, tandis que le village se construisait progressivement sur la rive gauche, avec l'arrivée des commerçants et des fonctionnaires. En 1887, le chemin de fer atteignit AÏN-SEFRA, permettant le peuplement du village. Celui-ci, situé sur la rive gauche de l'oued, accueille une population diversifiée, composée de commerçants, d'employés des chemins de fer, de fonctionnaires, de dignitaires musulmans, ainsi que d'Espagnols, de Français, de Juifs, et de Musulmans venus d'autres régions d'Algérie.

La création d'une voie de chemin de fer, lancée dès 1874 pour exploiter l'alfa des Hauts-Plateaux au Sud de SAÏDA, nécessita l'établissement de villages et de gares le long de la ligne. La sécurité dans ces zones inhospitalières mena à la création de la Compagnie Disciplinaire de la Coloniale et de la Légion Étrangère.

L'extension de la ligne jusqu'à MECHERIA, puis AÏN-SEFRA, fut motivée par la proximité des confins Algéro-Marocains non encore pacifiés. Le colonel LYAUTEY, qui fut stationné à AÏN-SEFRA de 1903 à 1907, joua un rôle majeur dans la pacification de la région et dans la construction des pistes et du chemin de fer.

La gare d'AÏN-SEFRA devint un important dépôt ferroviaire dès 1914, permettant le transport des éléments nécessaires à la pacification de la région et la naissance du village. Cependant, le 26 octobre 1904, l'oued Namous dévasta le village lors d'une crue, ne laissant debout qu'une poignée de maisons.


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