Algérie

Histoire



Histoire
L'héroïque et non moins périlleuse opération de résistance, qui s'est déroulée à l'aube du vendredi 7 juillet 1961, a eu pour théâtre le grand jardin public de la ville de Sidi Bel Abbès, devenu depuis un autre lieu de mémoire symbolisant la glorieuse lutte de Libération nationale.Tout a commencé lorsqu'un groupe de résistants, sortant d'une planque où s'était tenue une réunion de coordination, a été, contre toute attente, repéré par une patrouille de l'armée coloniale qui arpentait le fameux faubourg Thiers.Tandis que les premiers tirs échangés de part et d'autre déchiraient le silence du petit matin, les moudjahidine qui devaient rallier, contre vents et marées, d'autres compagnons d'armes positionnés dans un lieu tenu secret, ont jugé utile de faire un repli tactique dans l'enceinte du grand jardin public, un jardin situé à un jet de pierre de deux casernes de l'armée d'occupation coloniale. Sur place, deux d'entre eux, ne se souciant guère des risques majeurs qu'ils encouraient, se portèrent résolument volontaires pour l'accomplissement d'une man?uvre de diversion devant permettre à leurs compagnons de lutte de quitter sains et saufs les lieux qui, du reste, étaient fortement encerclés par les forces coloniales appelées en grand nombre à la rescousse.C'est alors que les jeunes Mehadji Zelmat et Mahmoud Belhouari, alliant mobilité et technique de guérilla urbaine, ont réussi, grâce à leur parfaite connaissance des moindres recoins du jardin public, à tromper la vigilance des soldats français et permettre, du coup, à leurs camarades de s'éclipser sans grandes difficultés du site, qui, à la faveur de la densité des arbres et la multitude des plantes qui le parsèment, faisait, ce jour-là, figure de véritable «maquis» urbain.Fort surpris par la résistance farouche à laquelle ils étaient manifestement confrontés, les assaillants coloniaux, munis pourtant de moyens militaires considérables, ont dû faire appel à un hélicoptère de l'armée coloniale qui, pour venir à bout des valeureux combattants, a largué sur le site un déluge de feu. Aujourd'hui, une stèle commémorative trône majestueusement sur les lieux-mêmes où, en plein feu de l'action révolutionnaire, les martyrs Mehadji Zelmat et Mahmoud Belhouari, défiant l'armée coloniale et son armada, sont tombés au champ d'honneur, les armes à la main, au terme d'un violent accrochage qui a duré plus de dix heures.


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