Algérie

Histoire



Histoire
Au centre-ville, un espace culturel est entièrement dédié au rôle qu'a joué Oran pendant la révolution algérienne. Son accès est gratuit au grand public.À l'angle entre le boulevard Emir Abdelkader et celui de la Soummam, se trouve un espace culturel dédié entièrement à la Révolution algérienne. Plus précisément, au rôle qu'a joué Oran pendant cette glorieuse période de l'Algérie. Cet espace, pour l'heure, n'a pas le statut de musée, mais cela ne saurait tarder. Faisant partie intégrante du Centre Culturel Emir Abdelkader (qui, pour l'heure, fait office d'hôtel de ville), l'accès à ce lieu chargé d'histoire est gratuit.Quand on y pénètre, un sentiment d'émotion s'empare de nous par la vision d'innombrables portraits, de toutes celles et tous ceux tombés au champ d'honneur à Oran pour que vive l'Algérie indépendante. Un peu plus loin, on s'incline devant la mémoire des condamnés à Oran, fusillés ou guillotinés. « 75% d'entre eux étaient des célibataires, partis à la fleur de l'âge. Ils se sont sacrifiés pour l'indépendance de leur pays», nous dira M. Mohamed, qui officie en qualité de guide dans cet espace de mémoire. En continuant à «rôder» de plus belle, on tombe sur la lettre bouleversante d'Ahmed Zabana, signé Hmida, adressée à ses parents alors qu'il se trouvait dans la prison d'Alger, un certain 19 juin 1956.On trouve aussi des drapeaux algériens ensanglantés, ainsi que d'authentiques burnous de moujahidine. Deux écrans sont également accrochés aux murs sur lesquels sont projetés, en boucle, des reportages sur la guerre d'Algérie. «Les gens peuvent venir, prendre place et visionner tranquillement des documentaires sur notre révolution. On n'est motivé par aucune idée mercantile, ce qui nous importe, c'est de sensibiliser les jeunes sur le devoir de mémoire». Ce petit joyau, qui ouvre ses portes de 10 h du matin jusqu'à 16 h, est en fait l'initiative du moudjahid Mohamed Fréha.Ce dernier souhaite voir des espaces similaires s'ouvrir dans toutes les villes d'Algérie. «Comprenez qu'il a fallu 35 ans de recherche pour pouvoir prétendre ouvrir un tel espace», nous dira-t-il. Depuis son inauguration, le 5 juillet 2013, il ne désemplit pas. «Pour les émigrés, c'est un passage obligé. Mais il y a des écoles aussi qui viennent nous rendre visite, des touristes, des passants curieux. On a même reçu l'ambassadeur américain», nous explique M. Fréha. Il nous révèlera par ailleurs qu'à cette heure, il y a 450 Oranais «chahids» qui ne sont toujours pas répertoriés.




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