Algérie

Histoire


L’émir Abdelkader a-t-il influencé l’avènement de la Convention de Genève? Le premier contact avec Monseigneur Dupuch (1809-1856) Lorsque l’évêché d’Alger fut érigé en 1838, Monseigneur Antoine Adolphe Dupuch, originaire de Bordeaux en fut le premier évêque. Un jour, il reçut la visite d’une femme dont le mari, sous-intendant militaire, était prisonnier des Arabes. Devant l’insistance de l’épouse, Monseigneur Dupuch dépêcha un émissaire auprès de l’Emir. Celui-ci ordonna de suite qu’on lui ramène le prisonnier. Il lui annonça sa liberté, lui remit des habits neufs, son fusil, un cheval, de la nourriture et une lettre pour Monseigneur Dupuch, dans laquelle il écrivit en substance: «Permets-moi de te faire remarquer qu’au double titre de serviteur de Dieu et ami des hommes, tu aurais dû me demander, non la liberté d’un seul mais de tous les Chrétiens qui ont été faits prisonniers depuis la reprise des hostilités. Bien plus, tu serais deux fois digne de ta mission en étendant la même faveur à un nombre correspondant de Musulmans qui languissent dans vos prisons». Monseigneur Dupuch, piqué au vif et ayant parfaitement saisi à qui il avait affaire organisa deux grandes opérations d’échange de prisonniers; une fois avec l’Emir et une autre fois avec son prestigieux khalifat Ben Allal de Hadjout qui périra en novembre 1843 dans un combat héroïque à 15 km à vol d’oiseau de Tessalah en allant vers El Malah. Quant à Monseigneur Dupuch, il retourna en France où il eut l’occasion de rendre plusieurs visites à l’Emir au cours de sa détention. Avant sa mort à Bordeaux, il demanda que ses cendres soient enterrées à Alger. Le combat de l’Emir pour l’échange des prisonniers A l’exception des initiatives réussies avec Monseigneur Dupuch, l’Emir ne reçut aucune suite à ses propositions d’échange de prisonniers dont beaucoup étaient envoyés en Corse ou à l’Ile Sainte Marguerite, sur la Côte d’Azur face à Cannes. Il écrivit directement au Roi des français, Louis Philippe qui observa le même mutisme que son ministre de la guerre ou le gouverneur d’Algérie. L’affaire des prisonniers détenus dans la Deïra au Maroc 1845, l’Emir est au Maroc. La France et l’Algérie pensaient s’être définitivement débarrassées de lui. Contre toute attente, et en dépit d’une frontière hermétiquement étanche, il s’élance, le 21 septembre vers la Tafna. Montagnac essaya de lui barrer la route avec 400 hommes. L’Emir divisa ses partisans en deux groupes: l’un sous son commandement, l’autre sous celui de Bouhmidi El Oualhaci. Au premier choc, Montagnac est tué. N’en réchappent que 80 soldats qui se réfugient dans l’enceinte du Marabout de Sidi Brahim et entament une vaillante résistance. L’Emir rejoint sa Deïra au Maroc. Le 25 septembre, les assiégés tentent une sortie désespérée. Sur les 80, seuls 15 sont faits prisonniers.   Zeddour Mohamed Senni A suivre...
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