Algérie

Histoire



L’émir Abdelkader a-t-il influencé l’avènement de la Convention de Genève? 3ème partie L’Emir Abdelkader, un cas à part Soldat durant presque deux ans sous les ordres de son père, chef militaire émérite durant quinze années, toujours à l’avant de ses troupes -à l’exception d’une seule fois- combattant inlassablement -malgré de sévères revers- une des premières armées du monde de son temps, suréquipée, aguerrie et soutenue par des nuées de traîtres à leur patrie à travers la quasi-totalité du champ des hostilités, de même que par le Sultan Moulay Abderrahmane du Maroc, l’Emir, ayant vu toutes les horreurs commises par ces esprits dits «civilisateurs», par des tribus félonnes, versatiles et même par des aventuriers sans foi ni loi, avait toutes les bonnes raisons pour s’interdire tout acte humanitaire envers ses ennemis. Et pourtant, il n’en fut rien. Sa mission relevant du sacré, il est demeuré imperturbablement et rigoureusement respectueux des règles de conduite auxquelles doit s’atteler tout Musulman éclairé. De plus, doué d’une magnanimité sans limites, il refusait de recourir aux procédés inhumains de ses adversaires. Son humanitarisme allait constituer un considérable atout contre ses adversaires qui, devinant parfaitement cette arme indicible avec laquelle il forgeait le respect des plus sceptiques, allaient tout déployer pour le ternir spécialement sur ce point. Ce fut un échec en dépit de la présence de stratèges mobilisés pour arriver à cette fin. Et cet échec est amèrement ressenti, jusqu’à nos jours, par les esprits «bien pensants» d’outre Méditerranée. Une petite question s’impose ici: qu’aurait fait Henri Dunant s’il avait été militaire? Quand on sait que la charité chrétienne est bannie de toutes les armées, une multitude de réponses peuvent être avancées dépendant chacune de la nature de l’acteur concerné et de l’acte qu’il subit... Les actions de l’Emir «Il n’y a présentement dans le monde que trois hommes auxquels on puisse légitimement accorder la qualification de grands et tous trois appartiennent à l’Islam. Ce sont Abdelkader, Méhémet Ali et Chamyl». Cette phrase est du Maréchal Soult (1769-1851) qui fut ministre de la guerre de 1830 à 1832 et Président du conseil en 1832,1839 et de 1840 à 1847. Cette phrase plante le décor de ce que nous allons développer. Son combat contre certaines pratiques guerrières Le traité avec le général Desmichels, signé le 26 février 1834, permit à l’Emir d’affiner son organisation: il ne laissa rien au hasard. Quand tout fut mis en place, il s’attaqua à combattre des pratiques qui relevaient de la barbarie et il commença par mettre fin à la décapitation de ses ennemis. Tout soldat arabe qui ramenait la tête d’un ennemi encourait un châtiment: bastonnade sur la plante des pieds, exclusion du rang de combattant... Puis il organisa la détention des prisonniers: bonne nourriture, café, pécule... Il autorisait la venue dans ses camps, d’aumôniers pour prononcer des messes. Aucun prisonnier n’était maltraité. Les prisonnières françaises ou chrétiennes en général, étaient prises en charge par sa propre mère, Lalla Zohra. A suivre... Zeddour Mohamed Senni


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