Algérie

Histoire



L’émir Abdelkader a-t-il influencé l’avènement de la Convention de Genève? 1ère partie Il y a quelques mois, le Docteur Benzeguir, nouveau Directeur Général du Croissant Rouge Algérien a donné une conférence sur la création de la Croix Rouge. Avant même qu’il n’eût terminé son intervention et, compte tenu de l’itinéraire de son fondateur, expliqué avec concision, l’idée a germé: l’Emir Abdelkader, à travers sa légendaire épopée, parsemée de bout en bout d’actes hautement humanitaires, a-t-il influencé le père fondateur de la Croix Rouge, . Henri Dunant? Il n’y aura pas de réponse tranchée à cette question aujourd’hui. Il y en aura, certainement, une demain sous la plume d’un historien qui, sous l’emprise d’une réelle motivation, alliera la rigueur scientifique et l’entêtement jusqu’à l’abus. Pour le moment, il est intéressant d’aligner les destins de ces deux hommes en circonscrivant leurs itinéraires respectifs dans la matière du sujet que nous nous sommes proposés de traiter. Et nous allons commencer par le premier d’entre eux, Henri Dunant. Il est né le 8 mai 1828 à Genève dans une famille protestante. Fervent pratiquant, élevé dans l’engagement religieux, il devient visiteur en prison. Mais son action individuelle cèdera la place à une action nettement plus développée et, c’est ainsi, qu’avec des amis, il organise «La réunion du jeudi» qui deviendra l’Union de Genève. Finançant sur ses propres deniers et recrutant les premiers membres, il en sera le secrétaire international. En 1850, cette Union s’érigera en réseau mondial et cinq plus tard, en 1855, à Paris, Dunant rédige la Charte des Unions chrétiennes de jeunes gens (UCJG). Moins de deux ans plus tard, il est envoyé par la Compagnie Genevoise en Algérie et plus précisément à El Eulma où il fonde la Société des Moulins de Mons Djemila. Ses comportements, semble-t-il, vis-à-vis des autochtones gênèrent les partisans de la colonisation pure et dure et ses moulins restèrent à l’arrêt, l’autorisation de l’exploitation d’une chute d’eau ne lui parvenant pas. Les raisons relevant du blocage délibéré, il décide de s’adresser directement à Napoléon III. Entre-temps, il fait acheter des carrières de marbre par ses actionnaires mais ce projet ira, faute de maîtrise du financement, droit à la faillite. Il retourne en Europe pour présenter sa requête à Napoléon III. Or, celui-ci est en Italie pour livrer bataille aux Autrichiens. Elle eut lieu le 24 juin 1859 à Solferino. Arrêtons-nous un moment sur cet évènement qui a eu, comme on va le voir, d’immenses répercussions. En 1840, Napoléon III est condamné à la prison à vie pour tentative de coup d’état contre Louis Philippe, Roi des Français, celui-là même qui renia la parole de la France donnée deux fois dans la même journée du jeudi 23 décembre 1847 à l’Emir Abdelkader, la première fois à Sidi Brahim, au milieu de l’après midi, par le Général Lamoricière et la seconde fois, dans la même soirée, par le Duc d’Aumale, fils de Louis Philippe à Ghazaouet. En 1846, Napoléon III s’évada de prison et se réfugia en Grande Bretagne. Il est élu président de la République le 10 décembre 1848 et, le 2 décembre 1851, face à la colère qui sourde, il met fin à la IIème République par un coup d’Etat et proclame le second Empire qui durera le temps de son règne: de 1852 à 1870.   A suivre... Zeddour Mohamed Senni


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