Algérie

Hind Benmiloud, présidente de Napeo Algérie , à Liberté 'Nous allons créer une grande école d'affaires algéro américaine'



Hind Benmiloud, présidente de Napeo Algérie , à Liberté                                    'Nous allons créer une grande école d'affaires algéro américaine'
Dans cet entretien, la première responsable de Napeo Algérie aborde l'intérêt de cette initiative en direction de la création d'entreprises et de la promotion de l'entrepreneuriat dans le pays ainsi que la participation algérienne à la rencontre de Marrakech. Elle présente également l'agenda de Napeo Algérie 2012.
Liberté : Comment évaluez-vous l'importance de l'évènement '
Hind Belmiloud : L'objectif de cette seconde rencontre Napeo au Maroc est de créer une synergie autour de l'entreprise dans la région. En plus de penser Algérie, Tunisie ou Maroc, il faut qu'on pense au marché maghrébin. Pourquoi ' C'est parce qu'on peut booster nos économies respectives. Ce qu'il faut voir, c'est la continuité de l'initiative Napeo. Alger a donné le starter de cette initiative dans la région et cela ne se limite pas à l'Algérie, au Maroc et à la Tunisie mais bientôt dans une année à la Mauritanie. La Libye est représentée dans cette rencontre. Napeo a une vision du Maghreb économique. J'approuve totalement cette vision. La politique doit céder le pas à l'économie pour l'avenir du pays. Il y va de la survie du pays. Si nous aimons notre pays, on ne peut continuer éternellement à tourner le dos au Maghreb.
Quelle est la qualité de la participation algérienne à la rencontre de Marrakech '
Près de 44 entrepreneurs et professionnels algériens ont effectué le déplacement, dont 12 jeunes porteurs de projets. Ces derniers ont été, pour la moitié, sponsorisés par l'ambassade des Etats-Unis , les six autres par l'entreprise privée Red Med. On a besoin que les entrepreneurs rejoignent le PNB-Napeo. Nous avons besoin de ces groupes d'entrepreneurs pour développer l'esprit entrepreneurial en Algérie. Ces entreprises ont besoin de ressources humaines jeunes. Les jeunes jouent un rôle important dans l'avenir de leur entreprise. Aussi minime soit-elle, l'assistance doit être destinée à l'endroit de ces jeunes promoteurs. J'ai dit assistance et non assistanat. Dans la délégation, il y a des entrepreneurs tels que le P-DG de NCA, Slim Othmani, le P-DG du groupe Benamor, le P-DG de Red Med, Mehdi Bendimerad, président de SPS, Sofiène Chaïb, Dalila Nadjam, Fatiha Rachedi et des Algériens de la Silicon Valley et de Londres dont nous sommes extrêmement fiers et qui pourraient aider nos jeunes ; il y a aussi le premier responsable de Xerox, des représentants de l'université, notamment de l'EHEC Alger, le représentant du ministère de la PME-PMI que nous avons eu le plaisir d'avoir à nos côtés. L'objectif de Napeo, c'est de développer l'esprit entrepreneurial, d'aider à coacher les porteurs de projets. Tout cela se fait bénévolement. Ce sont tous les Algériens qui se sentent concernés par l'avenir de nos jeunes, quelle que soit la catégorie, qu'ils aient fait des études ou pas. Nous ne recevons pas d'argent des Américains. On s'appuie sur des ressources que nous trouvons dans le pays. L'apport américain se traduit par de l'expertise et le transfert des bonnes pratiques. Personne n'interfère dans notre manière de fonctionner. Napeo Algérie est autonome dans sa gestion. Nous suivons une feuille de route globale. Cependant, il est normal que le plan d'approche soit le même au niveau de la région. Mais chaque pays a ses spécificités.
Que pensez-vous de l'Algerian start-up initiative '
C'est une excellente initiative. Il faut que les initiateurs 'uvrent pour que cette initiative soit un modèle dans la région.
Qu'attendez-vous de cette rencontre '
Dans le monde, le message est très important. Le président de Manpower, franchiseur américain, qui a lancé le modèle le plus réussi de la méthode de recrutement en présence de Madame Allbright, a dit : 'Nous sommes prêts à vous fournir toutes les aides en matière d'expertise, de savoir-faire dans le domaine du recrutement.'
On peut s'en inspirer tout en l'adaptant à notre région. En 2012, on ne peut plus se permettre de perdre du temps à essayer de créer un modèle qui marche. Nous n'avons pas la possibilité légale dans l'environnement législatif de recevoir des fonds de l'étranger, c'est strictement réglementé. En réalité, nos besoins, c'est le réel transfert de savoir-faire.
Quel est le premier bilan des activités et l'agenda 2012 de Napeo Algérie '
Napeo Algérie s'est lancé au mois de mai 2011. En juillet, le board ( le conseil d'administration) local s'est constitué. On a réalisé depuis nombre d'actions. Nous avons reçu la délégation américaine qui a sélectionné de jeunes porteurs de start-up. Nous avons organisé la semaine de l'entrepreneuriat du 14 au 20 novembre 2011. Nous venons de recevoir une délégation américaine constituée de quatre personnes spécialisées dans les industries créatives pendant 3 jours. On assiste à la seconde rencontre de Napeo avec une belle délégation de 44 personnes. Il est urgent de cultiver l'entrepreneuriat au niveau du Maghreb. Il faudrait penser Maghreb si on veut devenir une force dans la région. Il s'agit d'apprendre à échanger ce que nous savons le mieux faire. En 2012, on doit organiser un évènement au mois de juin sur les technologies de l'information et de la communication. On pense organiser des colloques sur le mentoring. Ce qu' il faut, c'est rallier le maximum de sponsors à notre cause. L'environnement de la création de start-up est déterminant. Nous enregistrons 56 porteurs de projets qui activent grâce au Napeo. Ces porteurs de projets vont être assistés afin qu'ils développent leur entreprise. Nous comptons créer une école business school algéro-américaine.
Nous avons un programme d'échanges d'étudiants algériens marocains et tunisiens issus des universités et des écoles supérieures des trois pays. Avec la direction de la PME/PMI, du ministère de l'Industrie, on réfléchit à la création du statut de la jeune entreprise innovante. Nous avons tous les outils juridiques et financiers tels que les dispositifs Ansej, Angem et Fautic. Beaucoup d'entreprises seraient prêtes à financer une telle école. Il faut qu'on passe à l'action. Ce serait bien que de telles initiatives se développent mais avec des visées saines.
K. R.


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