Le prénom féminin Hind est d'origine arabe. Il signifie "troupeau de chameaux de cent à deux cents'', c'est donc un symbole de prospérité. Il existe aussi un verbe hanada qui signifie "attirer à soi, charmer (en parlant d'une femme)''.On connaît Hind bint ?Utba, la Mecquoise, femme d'Abû Sufyân, l'un des plus grands notable de La Mecque préislamique, de la tribu de Quraych, et adversaire du Prophète. Hind elle-même était une ennemie déclarée de l'Islam, et sa haine allait éclater avec toute sa sauvagerie. Son père et son frère furent tués par Hamza, l'oncle paternel du Prophète, et Hind fit le serment de se venger, en arrachant le foie de Hamza et en le mangeant ! Si son choix s'était fixé sur le foie, c'est parce que chez les peuples sémitiques, l'organe qui représente des sentiments, tels la tendresse, mais aussi le courage et la vaillance. Et quand Hamza fut tuéà la bataille d'Ouhoud, elle se vengea en profanant son cadavre et en mâchonnant son foie. Après la prise de La Mecque, elle se convertit. Elle prit part à la bataille de Yarmouk. Son fils Mouwiya fut nommé gouverneur de Syrie, puis devint le premier calife omeyyade. En Algérie, on connaît en Algérie, dans les régions du Sud, une héroïne de récits légendaires, appelée Hind bint al-Khass, ou bint al-Khass. En Orient, c'est une héroïne préislamique, connue sous le nom de Hind bint al-Khuss. Des auteurs arabes lui ont consacrée des passages dans leurs ?uvres et la décrivent comme une femme intelligente qui aurait réellement existé. Ainsi, Al-Djahidh rapporte qu'elle se rendait à Oukâdh, dans La Mecque, et servait d'arbitre dans les litiges, donnait son avis sur les chameaux, les chevaux, conseillait sur les mariages. D'ailleurs plusieurs de ses propos sont passés en proverbes. Cependant, al-Djahidh semble remettre en cause l'historicité de cette femme et mettre sur le compte de la légende toutes les histoires qui se rapportent à elle. Selon les lexicographes arabes, le mot Khuss désigne un homme issu d'un génie femelle ? djinniyya alors que amlûq s'applique au fils d'un homme issu d'un djinn et d'une humaine. Cette légende explique, pour les Anciens, l'intelligence du personnage. En Algérie, dans les Aurès, les vestiges de fortifications romaines (le fameux fossatum Africae) est appelé Saquiat Bent al-Khass : en a fait un canal qu'une reine, Bent al-Khass, a fait construire sur le fleuve Djedi pour en dériver les eaux.M. A. H
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Posté Le : 08/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : HADDADOU Mohand Akli
Source : www.liberte-algerie.com