Algérie

Hillary Clinton met en garde Bachar Al Assad


Le Conseil de sécurité a pris «une mesure positive» en soutenant la médiation de l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, qui demande au président syrien et à l’opposition de «travailler de bonne foi» avec M. Annan, a en outre jugé Hillary Clinton. «Avec la communauté internationale, nous disons au président Assad et à son régime : empruntez ce chemin, engagez-vous à respecter le plan Annan, ou alors vous serez confrontés à une pression et à un isolement accrus», a déclaré Mme Clinton à des journalistes lors d’une conférence de presse commune avec le ministre afghan des Affaires étrangères, Zalmai Rassoul. «Nous pensons qu’il est très significatif que nous soyons aujourd’hui tous unis derrière la mission de Kofi Annan», a-t-elle poursuivi. La Chine et la Russie avaient opposé leur veto par deux fois à des résolutions – qui ont plus de poids que la «déclaration présidentielle» adoptée mercredi – du Conseil de sécurité sur la Syrie. La chef de la diplomatie américaine s’est en outre prononcée pour que les propositions de M. Annan soient mises en œuvre par «tous les Syriens qui aiment leur pays, respectent leur histoire et sont conscients du potentiel immense que recèle le fait de travailler ensemble». «Nous appelons aussi les soldats syriens à désobéir à l’ordre de tirer sur leurs compatriotes et les milieux d’affaires qui soutiendraient encore Bachar Al Assad à travailler à l’adoption des mesures prônées par la déclaration du Conseil de sécurité et la mission de Kofi Annan», a ajouté Mme Clinton. De son côté, la Maison-Blanche a salué «un progrès modeste, mais important». L’adoption du texte «démontre le fait qu’il existe une unanimité au sein du Conseil de sécurité pour soutenir la mission de Kofi Annan, et montre une unité croissante de voix sur la scène internationale pour réclamer à Assad de mettre fin à sa campagne (militaire) brutale contre son propre peuple. C’est évidemment une bonne chose», a affirmé aux journalistes le porte-parole de Barack Obama, Jay Carney, dans l’avion Air Force One transportant le président américain vers le Nevada (ouest). Le texte, adopté par les 15 membres du Conseil, demande au président syrien et à l’opposition syrienne de «travailler de bonne foi» avec M. Annan et «d’appliquer totalement et immédiatement» le plan de règlement en six points mis sur la table par M. Annan, lors de ses entretiens à Damas.
Si ce plan n’est pas mis en œuvre, le Conseil prévoit de passer éventuellement à des «étapes ultérieures», qui ne sont pas précisées.