Algérie

HILARY CLINTON EN LIBYE POUR LE BON ORDONNANCEMENT DES CHOSES Les Etats-Unis ne laissent rien au hasard


De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
La visite surprise d'Hilary Clinton constitue, certes, un événement médiatique d'ampleur. Cependant, le déplacement de la New-yorkaise au pays de Senoussi est logique, naturel, allant de soi.
Depuis deux semaines à peu près, les Unes et les pages centrales des principaux titres de la presse américaine reviennent sur un point cardinal. Selon eux, négligé par les médias européens. Les Etats-Unis ne sont pas à la traîne en Libye, au contraire, que du contraire. Si le «Président» comme on désigne Obama Outre-Atlantique, a laissé les Britanniques et les Français gérer l'affaire, c'était calculé, à dessein, pour des raisons tactiques. Les «States», rappelle à juste titre le New-York Times, avaient fort à faire, alors, dans le dossier égyptien pour ne pas se permettre des dispersions diplomatiques. Néanmoins, relève-t-on dans les mêmes espaces médiatiques, Washington n'a pas du tout négligé ou sacrifié les changements en Tripolitaine et en Cyrénaïque. Les Etats-Unis ont convaincu l'Otan d'y aller, qui d'autre qu'eux pouvait imposer à l'Alliance d'aller là-bas ' Les Américains ont dissuadé, à travers leurs nombreux relais arabes, la Ligue arabe de trop mettre en avant le sacré-saint principe de non-ingérence. Ce sont eux aussi, les Américains, bien évidemment, cette fois-ci c'est le Washington Post qui l'écrit, qui ont négocié avec les Russes et les Chinois pour qu'ils ne mettent pas leur veto à l'intervention. D'autre sources bruxelloises, traditionnellement bien vues par l'Amérique, disent, quant à elles, que la Turquie a pris le maquis contre Gueddafi après avoir obtenu le feu vert de B. Obama. La visite éclair de la «Relex du président » à Tripoli vient, à point nommé, montrer combien les Américains comptent… compteront dans cette région du monde. Pour plusieurs raisons, d'ailleurs. Pétrole, bien sûr, mais aussi lutte antiterroriste (Aqmi et ses démembrements) et position géo-stratégique de cette partie du monde. Croire un seul instant que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l'Otan ont mis autant d'énergie pour chasser Gueddafi et ne pas bouger les lignes dans Alger, relève soit de la démence soit de l'idiotie. En politique, cela revient au même. Le séjour low-coast de H. Clinton en Libye remet les pendules à l'heure.
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