Algérie

Hier, devant le siège de la commission des droits de l’Homme



Des familles de disparus protestent Le 60ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme a été une occasion pour les familles de disparus, hier, de renouer avec leurs rassemblements hebdomadaires à Alger, devant la Commission des droits de l’homme de Farouk K’sentini. Quelques pères et mères de famille se sont rassemblés, hier, devant le siège de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNPPDH), répondant à l’appel de deux associations: SOS disparus et la Coordination nationale des familles des disparus (CNFD). «Nous réclamons la vérité et la justice sur nos enfants», disaient-ils. «Nous n’avons pas encore compris comment, des années durant, le mystère demeure entier sur les nôtres», criaient certains. «Nous voulons connaître la vérité sur les nôtres, ce n’est pas normal de rester sans nouvelles d’eux», renchérissaient d’autres, en brandissant des photos des leurs. Une plateforme de revendications, établie par la Coordination nationale des familles des disparus, a été adressée récemment aux membres du gouvernement. Une mère de famille parlera des indemnités évoquées par le président de la République lors du dernier Conseil des ministres. «Il faut qu’on sache qu’avec les PV de disparition ou les indemnités, ils ne réussiront pas à nous réduire au silence». «Nous ne sommes pas fatigués, on veut connaître le sort des nôtres. C’est pour cela que nous sommes déterminés à faire éclater la vérité et à demander justice», lancera un autre. «La déclaration universelle des droits de l’Homme est pour nous une opportunité pour dire combien nous souffrons de l’absence de nos enfants desquels nous n’avons aucune nouvelle», a indiqué une mère de famille. En fait, à travers ces rassemblements, les familles de disparus veulent mettre la pression sur le gouvernement «afin qu’il mobilise plus de moyens dans la recherche de la vérité». «Ce qui nous arrive est inadmissible! Nous faisons alors pression sur les hauts responsables de l’Etat pour connaître la vérité sur le sort de nos disparus», soulignait hier l’un des participants au rassemblement, militant de SOS disparus. Il ajoutera: «De notre point de vue, il n’y aura ni Concorde civile ni réconciliation nationale si cela n’est pas accompagné de la prise en charge de nos doléances tournant essentiellement autour de la recherche de la vérité et de la justice». « Rien ne nous fera taire et personne ne pourra nous réduire au silence», explique par ailleurs un père, brandissant le portrait de son fils, avant de lâcher qu’il vit encore grâce à l’espoir qui l’anime de retrouver un jour son enfant. Samira Illoul


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