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« Hi », le mot qui fait mal au Québec



« Hi », le mot qui fait mal au Québec
L’adoption d’une motion parlementaire demandant aux commerçants de s’adresser en français à leur clientèle indigne la minorité anglophone de la province canadienne.

Bien qu’environ 20 % de la population parle anglais au quotidien, le français demeure la seule langue officielle au Québec.

« The English language is not a foreign language in Quebec. » C’est en anglais que Philippe Couillard, premier ministre de la province canadienne, s’est exprimé lors de la séance des questions orales à l’Assemblée nationale le 7 décembre. Même si le français y est la seule langue officielle, « l’anglais n’est pas une langue étrangère au Québec », a-t-il déclaré pour rassurer la communauté anglophone. Celle-ci ne décolérait pas depuis l’adoption, une semaine plus tôt, d’une motion parlementaire invitant commerçants et salariés au contact de la clientèle à s’adresser à elle par un « Bonjour ! » plutôt que par un « Bonjour, Hi ! ».

Cette formule d’accueil bilingue, très en vogue dans le centre-ville de Montréal, a fait couler beaucoup d’encre après une interview télévisée de la ministre québécoise de la culture, Marie Montpetit. Elle y qualifiait son utilisation fréquente d’« irritante ». Peu après, le Parti québécois, dans l’opposition à l’Assemblée nationale, a proposé cette motion, adoptée par tous les députés, libéraux au pouvoir compris, provoquant le malaise du côté des anglophones. « Ça m’irrite, comme anglophone, que le mot “Hi !” dérange autant », résumait Lesley Chesterman, la critique gastronomique du quotidien Montreal Gazette, à l’antenne de Radio-Canada.

Le français en léger recul

M. Couillard a bien tenté de calmer le jeu, mais le mal semblait fait… Entre les francophones, qui s’offusquent d’un mot de trop ayant pour eux valeur d’exemple sur la difficulté à imposer le français comme la langue commune au Québec, et la « minorité » anglophone, qui ne voit pas où est le problème du « Bonjour, Hi ! », c’est le grand écart dans le lancinant débat linguistique qui agite périodiquement la Belle Province.

Les propos tenus le 22 novembre par le gérant d’une boutique Adidas de Montréal avaient déjà provoqué un tollé dans le camp des francophones. Lors de son inauguration, l’homme...




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