Hier matin, vers
11h, au niveau de la trémie de Boussouf, des heurts se sont produits entre des
étudiants de l'Institut de nutrition, de l'alimentation et des technologies
agro-alimentaires (INATAA) de Constantine, qui s'étaient rassemblés au nombre
de 200 environ, et des éléments des forces anti-emeutes. « Nous avons organisé
une marche pacifique en partant de l'institut sur la route de Aïn Smara pour
rejoindre le campus Mentouri », raconte M. Hamzaoui, l'étudiant chargé des
contacts avec la presse que nous avons joint hier matin. « Mais arrivés au
niveau de la trémie de Boussouf, nous nous sommes heurtés à une escouade formée
d'éléments des URS et de gendarmes, qui ont voulu nous empêcher de continuer et
nous disperser ».
Selon notre interlocuteur, « les étudiants
n'ont pas voulu obtempérer et se sont accrochés avec les éléments des services
de sécurité. Résultat : les heurts ont provoqué des blessures légères à une
vingtaine d'étudiants qui ont été évacués vers le centre
hospitalo-universitaire de Constantine. Il a été également constaté des
évanouissements parmi une vingtaine d'autres étudiantes lesquelles ont été
secourues sur place ». Et d'ajouter que les étudiants ont pu rejoindre
l'université Mentouri où ils se sont rassemblés, dans l'après-midi, pour tenir
un sit-in devant la tour administrative, et ce pour la seconde journée
consécutive. Ces étudiants qui observent une grève depuis le 3 janvier dernier,
pour réclamer la reconnaissance de leur diplôme par la fonction publique, se
sont manifestés encore lundi en tenant un sit-in devant la tour administrative
de l'université qui abrite les services du rectorat. Excédés par la répétition
des sit-in, les éléments du service de sécurité du campus ainsi que des
travailleurs administratifs se sont accrochés avec les étudiants en réclamant
la levée du « blocus » qui les empêche de travailler.
Ces derniers ont
répondu qu'ils ne cesseront leur mouvement qu'après avoir reçu la garantie du
ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de régler
la question de l'équivalence de leur diplôme.
D'autre part, on
apprend que les enseignants de l'INATAA, qui se seraient réunis au courant de
la semaine, ont signé une pétition qu'ils ont adressée aux autorités
universitaires pour les mettre en garde contre le danger de l'année blanche si
le mouvement de grève et l'interruption des cours persistent au sein de
l'institut.
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Posté Le : 03/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com