De notre correspondant à AnnabaMohamed Rahmani
Finalement et après une réunion qui aura duré près de 2 heures, les représentants des protestataires de Sidi Harb et d'El Fakharine sont rentrés, hier, satisfaits chez eux après avoir obtenu un engagement écrit et signé par le président de l'APW de Annaba pour leur relogement le 15 juin 2012, le paiement des droits se fera le 1er du même mois. Les représentants qui étaient cette fois-ci au nombre de 30 se sont entendus entre eux pour accepter la proposition faite par le président de l'APW, de l'attaché au cabinet chargé du logement et du directeur de l'OPGI qui avaient expliqué que ce n'était pas possible de livrer les 510 logements, objet de la protestation, avant les dates proposées puisque les travaux de finition ne seront pas achevés à temps. Cette décision a été prise avec l'aval du wali avec lequel ces responsables ont tenu une réunion la veille pour lui exposer la situation. Le chef de l'exécutif après avoir pris connaissance de toutes les informations se rapportant au cas de ces citoyens vivant dans des habitations précaires, a donné instruction aux services concernés d'accélérer les travaux pour reloger toutes les familles avant la commémoration du cinquantenaire de l'indépendance. La veille, les protestataires en colère s'étaient attaqués aux forces de l'ordre en faction devant le siège de la wilaya, blessant un agent avec un gros caillou. Dispersés par la police d'intervention, les manifestants sont rentrés dans leurs quartiers et avaient pris en otage un travailleur chinois pour exiger la libération de 7 protestataires arrêtés lors de l'échauffourée pour trouble à l'ordre public. Relâché plus tard après intervention du chef de daïra, le ressortissant étranger a déclaré ne pas avoir été maltraité et est aujourd'hui en bonne santé. L'affaire a bien fini, puisque la wilaya a pris un engagement ferme quant au relogement de ces citoyens, mais l'incident a donné des «idées» aux habitants d'un autre quartier en l'occurrence Djabanet Lihoud. Ces derniers, une cinquantaine environ, sont venus devant le siège de la wilaya, certains pour réclamer des logements et d'autres pour se plaindre du chômage.Il faut dire qu'à l'approche des élections, les manipulations exploitant la misère des gens et leur mal vivre se multiplient à telle enseigne que presque chaque jour, il y a un sit-in, une manifestation, une protestation, une occupation de la rue avec parfois des interventions de la police. Sinon comment expliquer que les protestataires des bidonvilles d'El Fakharine, de Sidi Harb ou des cités les Lauriers roses, Bourmet El Gaz ou Djabanet Lihoud veulent tous être relogés avant la tenue des élections. Les services de sécurité dont l'un des rôles est de prévenir les troubles, en collectant et en exploitant les informations à temps, n'ont pas vraiment joué leur rôle dans la mesure où ces manifestations ne sont pas spontanées et sont mûrement réfléchies : Banderoles, écriteaux et slogans le prouvent. La liberté d'expression oui, mais pas la manipulation avec pour objectif des troubles à l'ordre public et à la paix civile.
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Posté Le : 29/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : M R
Source : www.latribune-online.com