Heuraoua

Etrange situation que celle que vivent les citoyens de la commune de Heuraoua, le bureau de poste n'arrive plus à assurer correctement la distribution du courrier ni la prise en charge d'autres services.Le service dans ce lieu trop exigu est assuré par trois à quatre agents. Ces derniers, dépourvus de moyens, ne peuvent, à eux seuls, faire face au rush, surtout quand il s'agit de virements effectués pour les fonctionnaires ou les retraités.C'est la cohue, tout simplement, malgré la bonne volonté des préposés aux guichets. «Le plus drôle, il y a quelque temps ils étaient obligés de payer les gens derrière le barreaudage de la fenêtre, portes fermées», dira un usager.Cela dit, ce bureau ouvert il y a plus dix ans pour se rapprocher des citoyens et alléger la charge de la poste de Aïn Taya n'est plus en mesure de supporter tant de pression.La population de la commune ne cesse de croître, surtout depuis qu'elle accueille dans le cadre de divers programmes de logements (social, coopératives, AADL?) des milliers de familles. Il est donc tout à fait légitime de songer soit à son extension (50 m2 à peine), soit à la création d'un nouveau siège.Ce dernier ressemble davantage à un kiosque à tabac qu'à un local digne d'une poste.«Le plus marrant, c'est que même le facteur ne sort plus aujourd'hui faire ses rondes habituelles pour distribuer le courrier, faute de personnel», constate un citoyen.Pis encore, on a trouvé le moyen de répartir les activités de la commune en deux, une partie couverte par la poste de Rouiba, l'autre par celle de Aïn Taya.A vrai dire, c'est un schéma, pour ceux qui connaissent la région, qui date de l'époque coloniale pour l'état civil. Bref, le courrier, comme nous avons pu le constater, met plus de 21 jours entre le bureau de poste et le destinataire. «Veut-on pousser les gens à s'offrir les services de DHL ou autre '» s'interrogent des retraités qui prennent leur mal en patience.A titre d'exemple, pour les carnets de chèques, on a trouvé une chose géniale, on affiche les listes et on vous oblige à les consulter quotidiennement pour voir si votre carnet est bel et bien arrivé. «Une manière qui nous pousse à dire que c'est vraiment le monde à l'envers», tempêtent les administrés.