Algérie

Herboristerie



Des richesses à exploiter De plus en plus de gens renoncent, faute d?argent, à des soins médicaux et recourent au traitement par les plantes. Une médecine peu coûteuse mais qui a déjà fait ses preuves. Des citoyens rencontrés dans certaines herboristeries de la ville nous ont affirmé qu?ils préfèrent traiter des cas de colopathie par des tisanes à 200 DA le sachet que de dépenser des sommes énormes dans des médicaments non remboursables. La vieille médecine revient en force depuis quelques années, touchant une large partie des différentes couches sociales. Parmi les traitements les plus conseillés et les plus en vogue, nous révélera un herboriste préparateur installé au centre-ville, on y trouve surtout les tisanes pour l?anxiété, l?insomnie, la colopathie et les infusions amaigrissantes très sollicitées par les femmes. Il y a aussi des préparations recommandées en cas de tension artérielle, de constipation, de rhume, de grippe ainsi que des huiles extraites pour le rhumatisme. « Nous tenons toujours à expliquer à nos clients le mode d?emploi de toutes les herbes », nous dira un herboriste de la vieille ville. L?Algérie est l?un des pays les plus riches en plantes médicinales. L?herboristerie, un créneau inexploité, pourra faire émerger une activité prospère pour peu que les chercheurs, les connaisseurs et les « ramasseurs » s?y mettent sérieusement. En l?absence d?une valorisation rationnelle des richesses que recèle la nature en Algérie, ces dernières sont exportées à l?état brut pour être ensuite importées sous forme de médicament à des prix élevés. Nous citerons l?exemple de l?aubier de tilleul, partie jeune du tronc extraite sous l?écorce d?un grand arbre fournissant du bois blanc, transformé pour produire le Vibtil, des comprimés antispasmodiques commercialisés par les laboratoires français Laffont. Autre exemple, la centaurée, une plante herbacée, transformée en quinine rouge, une substance utilisée contre la fièvre. Cependant, les plantes locales les plus exportées vers l?Europe, selon les herboristes, demeurent la bourrache dont les extraits sont destinés au traitement du rhume, de la grippe et de la bronchite ; le romarin sauvage duquel on extrait des huiles conseillées pour les rhumatismes, les douleurs articulaires et les complications respiratoires. La phytothérapie ou traitement par les plantes médicinales qui a ouvert de nouveaux horizons pour soigner un grand nombre de maladies reste méconnue chez nous, d?autant plus que la plupart des anciens vrais connaisseurs se comptant sur les doigts d?une seule main ont tous quitté ce monde emportant avec eux un savoir inestimable.


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