Algérie

Hépatite C: Baisse considérable du nombre de cas



Le professeur Mohamed El Hadj, conseiller au ministère de la Santé a fait état d'une baisse considérable du nombre de cas atteints par le virus de l'hépatite C en Algérie. Et de préciser : « on voit de moins en moins de cas atteints d'hépatite C au cours de ces dernières années ». C'est ce qui a été confirmé par les spécialistes dans le domaine. Il a annoncé, dans le même contexte, l'élaboration prochaine d'une étude sur la prévalence de l'hépatite C pour avoir des données claires et précises.Intervenant jeudi dernier devant la presse, en marge de la tenue de la première session dédiée à la recherche clinique, organisée par les laboratoires BEKER, à l'hôtel Marriott, à Alger, le conseiller du ministère a affirmé que la lutte contre l'hépatite C se poursuivra jusqu'à son éradication d'ici 2030. Pour ceux qui disent qu'il y a plusieurs cas d'hépatite C du fait qu'ils ne se font pas diagnostiquer, le Pr El Hadj estime que ces constats sont un peu dépassés aujourd'hui, car les patients et les citoyens en général font beaucoup de bilans et d'analyses médicales que ce soit pour le don de sang et pour diagnostiquer différentes maladies, sans parler des analyses faites avant les interventions chirurgicales. Il insiste en affirmant que même dans les foyers de l'hépatite C, l'on constate qu'il y a eu beaucoup de recul de cette maladie.
Il a rappelé que les autorités sanitaires ont accueilli à bras ouverts et avec confiance le projet de l'introduction en Algérie par les laboratoires BEKER du nouveau traitement contre l'hépatite C. « On a permis d'évaluer scientifiquement cette molécule, on a mis des malades sous ce traitement et on a eu 100% de réponses positives, ce qui a permis de consolider les actions de lutte contre l'hépatite C », a-t-il précisé.
Les laboratoires BEKER ont présenté en marge de cette journée les résultats de l'étude clinique Sofosdac, à laquelle ont pris part les doyens de la faculté de médecine et de pharmacie et le président du Comité national des expert cliniciens, respectivement les Pr Reda Djidjik, Merzak Gharnaout et Amar Tbaibia.
En ce qui concerne les essais et les recherches cliniques, le conseiller au ministère de la Santé a affirmé que la loi existe, sa mise en exécution se fera incessamment, « une fois qu'on aura modifié et complété quelques articles ». Mais, précise-t-il, les études cliniques se font et continuent à se faire. « On n'a pas voulu faire obstacle à leur réalisation ». « Quand on obtient une autorisation du ministère de l'Industrie et le patient entre à l'hôpital pour des essais cliniques, le ministère de la Santé doit être informé », ajoute-t-il en soulignant que « d'ailleurs, le directeur et le chef de service de l'hôpital ne peuvent pas exécuter une autorisation émanant d'un autre département ignorant ainsi sa tutelle, qui est le ministère de la Santé ». Il a expliqué que les modifications qui sont en train de se faire vont ainsi répondre à cette faille et autres. Mais, assure-t-il, « malgré ce problème, on a laissé des chefs de services des hôpitaux faire des essais en attendant ces modifications ; sur le terrain, il y a beaucoup d'études cliniques qui se font en Algérie mais qui ne sont pas médiatisées ».
Le conseiller au ministère de la Santé dira « j'ai appris la semaine dernière, à Constantine, qu'on vient de mettre en place le comité d'éthique des essais cliniques, ce qui est une bonne chose ». Les essais cliniques vont rehausser le niveau de la médecine en Algérie, dit-il en citant à titre d'exemple les pays arabes qui se sont inscrits ces dix dernières années dans cette optique, comme l'Arabie Saoudite, le Koweït et la Jordanie. Ces derniers ont été précédés par d'autres pays tels que l'Afrique du Sud, l'Egypte, le Liban et la Tunisie. « Si l'Algérie ne s'inscrit pas dans cette optique, notre médecine fera marche arrière », conclut-il.


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