Algérie

Hépatite B



Hépatite B
Le fonctionnement hasardeux de certaines structures publiques de santé et l'attitude contraire à l'éthique médicale de certains médecins et infirmiers ne sont pas de nature à rassurer le patient, encore moins à lui apporter l'aide dont il a besoin.C'est ce à quoi a fait face Linda, une jeune femme de la ville de Béjaïa, atteinte d'hépatite B. Déclarée atteinte de cette maladie en 2012 à l'issue d'un don de sang à l'université, Linda a été orientée vers l'hôpital public Frantz Fanon, dans le chef-lieu de la wilaya, où les malades de l'hépatite B sont pris en charge.Elle n'y a pas trouvé, affirme-t-elle, les conditions nécessaires à sa guérison. «On m'a donné à faire des analyses sans plus. Pas la moindre explication. J'ai du aller, sous le choc de l'annonce, m'informer sur le Net à propos de ma maladie» témoigne la jeune patiente qui s'est déplacée à notre rédaction.Elle se dit choquée, quand elle a découvert à l'issue d'une causette avec une patiente admise au même hôpital pour hépatite B, comment cette dernière minimisait un blocage quasi-total de son foie, tout simplement parce que son médecin traitant n'a pas daigné l'informer sur la gravité de son cas. «Indisponibilité du personnel, rapports déshumanisés avec le patient, manque de moyens?», c'est ce à quoi s'est confrontée Linda au niveau de l'hôpital. «Normalement, avec la maladie que j'ai, j'ai droit à une prise en charge complète, or que je suis orientée vers le privé pour chacun des bilans, entre analyses et échographies, que je dois faire chaque semestre», s'est-elle plainte.Ses déboires ne s'arrêtent pas au recours forcé au privé. «Parfois, à mes déplacements à l'hôpital, on me dit que le médecin est en congés et son remplaçant n'est pas toujours disponible» ajoute-t-elle. Le secteur public de santé à Béjaïa, qui permettait l'accès aux soins même aux plus démunis, continue son chemin vers l'anéantissement au grand bonheur du secteur privé.




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