Algérie

Henné et bougies pour le rituel



Henné et bougies pour le rituel
Visite - En lieu et place de la plage, les indifférents des baignades en mer, préfèrent la zyara.
C'est surtout le mercredi, le jeudi et le vendredi que les visiteurs affluent vers la station thermale située à 17 km de la ville de Blida et 30 km de la capitale et réputée, depuis longtemps, pour les bienfaits de son eau. Quant à l'oued de la localité, il accueille, pour la baignade, ceux que les plages laissent indifférents. Son saint Sidi Slimane attire de fervents adeptes ou de simples désespérés pour un mercredi de zyara et enfin c'est dans ces montagnes que la source d'eau minéralisée trouve son origine et qu'on récupère l'eau de la fonte des neiges pour la piscine de l'hôtel qui, réaménagé, ne suffit plus à accueillir une clientèle de plus en plus nombreuse. Le printemps et l'été sont les saisons idéales pour faire un tour à Hammam Melouane, selon les initiés, en quête de détente ou de guérison. Hormis le paysage et l'eau de Hammam Melouane, une empreinte de spiritualité marque la région. On dit : «Qui s'y rend une fois y retourne toujours.» Il n'existe aucune équipe de soins. «L'hôtel compte 22 chambres doubles avec toutes les commodités, dont deux suites pour 100 DA de différence sur le prix de la chambre, un restaurant de100 couverts, un salon familial de 30 places, une cafétéria de 40 places, un parking pour 50 voitures, une boutique d'artisanat et une piscine d'eau récupérée, à travers une tuyauterie en PVC, du haut de la montagne. C'est l'eau provenant de la fonte des neiges», a expliqué le gérant de la station thermale. L'hôtel dispose, également, de 18 chambres dites «traditionnelles». Il s'agit de deux pièces communicantes, avec un toit en tuiles rouges pour la modique somme de 700 DA les 24 heures. «Beaucoup de familles préfèrent ces chambres», a relevé notre interlocuteur. Huit chambres dont deux suites peuvent être louées par les «curistes». Le premier responsable des lieux précise que «les locataires paient moins cher leur repas». A l'intérieur des thermes pour femmes, des surveillantes vérifient les tickets à l'entrée. Les thermes sont composés chacun de 14 cabines individuelles équipées d'un bassin où l'eau de la source coule à flots. Des femmes attendent leur tour sur des chaises. Elles viennent de toutes les wilayas du pays : Oran, Médéa, Alger, Saïda, Aïn Defla et même du Sud. Du point de vue de l'hygiène, il est clair qu'on peut faire mieux. Un salon de coiffure reçoit la clientèle féminine après un bon bain. Outre les thermes «modernes», il y a le bain traditionnel. Dans les jardins de la station, des familles sont installées sur le gazon, la plupart, de passage au hammam, font un petit somme à même le sol, à l'abri du soleil. Là, c'est un autre monde, une autre dimension. Les femmes ne viennent pas seulement pour le bain. Elles sont là, aussi pour une zyara. A l'entrée, une femme d'un âge certain veille sur le petit coin réservé aux rituels de la bougie et du henné. On y disperse une poignée de henné et on y allume une bougie en faisant un v'u, explique la dame aux aguets pour empêcher les femmes d'emporter à l'intérieur les objets destinés au rituel. Il est strictement interdit de mettre du henné à l'intérieur du bassin ou d'allumer les bougies. A l'intérieur, se trouve un grand bassin, de mosaïque bleue, où des femmes et des enfants se baignent dans une eau brunâtre, due à sa forte teneur en fer.


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