Hend Slimana

Beaucoup d'émotion en ce 4e rappel annuel du kidnapping et du meurtre de Hend Slimana, cet entrepreneur de la région de Tizi Ouzou, connu et apprécié de tous pour les qualités extraordinaires qu'il protégeait par le travail, le sérieux de son entreprise, sa générosité avec les travailleurs. Il n'avait pas atteint 50 ans en novembre 2010 lorsqu'une bande de criminels dangereux, même si parmi eux, il y avait de minables sous-fifres qui avaient décidé d'abréger sa vie. Et c'est au détour de Bouhlali où une stèle érigée en sa mémoire, saluée par toute la Kabylie que le pauvre entrepreneur fut l'objet de rapt, détention puis d'assassinat brutal. Ses tueurs ont écopé de la peine capitale devant une merveilleuse Fatiha Bouamrane, la présidente du tribunal criminel, le 12 octobre 2012. La famille, les amis et les proches du défunt étaient au rendez-vous ce week-end pour une pieuse pensée. Seul l'imam du village a lu une oraison funèbre au cimetière de Imekhlaf (Aghribs) s'appuyant sur des versets du Coran et des propos de l'Envoyé d'Allah (Qsssl) pour ce qui est du sort réservé à tout auteur de crimes, alors que c'est l'Eternel qui rappelle à lui les êtres humains. A l'issue de la cérémonie, Maître Amor Zaïdi, l'avocat de la famille de Hend nous a confirmé le dépôt d'une plainte à l'encontre de trois présumés complices du crime, car devant Bouamrane la juge, un accusé a nommé un à un les trois présumés complices. Mais pour les frères Saïd et M'hana, un des enfants de Hend, «le commanditaire court toujours et beaucoup de zones d'ombre restent à élucider et franchement, le dossier n'a pas encore livré tous ses secrets», souffle un ami du défunt, un avocat présent à la cérémonie, tout comme des médecins, des intellectuels de tous bords et surtout toutes les couches sociales de la région de Azazga, de Fréha et de Azzefoun.