L?on assiste à une véritable hémorragie de capitaux dans le milieu bancaire algérien. Des flux importants d?argent font l?objet de mouvements frauduleux occasionnant des pertes colossales. Le phénomène est d?autant plus effarant qu?il se reproduit d?une manière régulière. La situation des banques algériennes est ainsi symptomatique d?un mal profond qui rend exsangue le système financier algérien. Le problème de la sécurité au sein des banques est devenu, au rythme des scandales en série, le sujet qui accapare toute l?attention. L?on se demande ce faisant si la sécurité des dépôts et des transferts de fonds compte parmi les préoccupations tant des gestionnaires des établissements bancaires que des responsables politiques. Le fait se répète en effet d?une manière telle qu?il est grand besoin de s?interroger sur les mécanismes de contrôle interne tant au niveau des banques qu?à travers le système bancaire tout entier. La modernisation du système en question, dont il faut convenir que l?on en connaît à ce jour que la dense littérature, est mise à rude épreuve. La gestion en tant que système déjà semble largement en deçà des besoins de sécurité requis, et la multiplication des actes de corruption, de mauvaise gestion et de distribution de crédits au mépris des normes prudentielles sont là autant d?exemples qui matérialisent les tares au niveau des établissements financiers algériens. Une étude ne devrait-elle pas être réalisée à l?effet justement de rendre compte de l?ampleur du phénomène, de l?immensité du désastre ? N?y a-t-il pas là une sorte de permissivité systémique qui rend possible des dépassements de gestion de ce genre ? Si les faits de corruption enregistrés nécessitent un besoin d?identification de leurs auteurs, il reste que ces actes devenus récidivistes méritent aussi que l?on s?y attarde pour tenter de conjurer ce mal qui n?a que trop fait de dégâts.
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Posté Le : 07/11/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Benyahia
Source : www.elwatan.com