Algérie

Hemadena (Relizane) : Un b'uf tue un écolier



Anès, un petit écolier du douar Aataba dans la commune de Hemadena à quelques 30 bornes à l'est de Relizane, n'a pu revenir parmi les siens.Il a quitté ce monde suite au coup de tête que lui a asséné un b?uf qu'il a croisé dans son chemin. Le petit a succombé à ses blessures juste après son admission à l'Etablissement public de santé de proximité (EPSP) de Hemadena.
Ce douloureux drame interpelle encore une fois les responsables sur ce qu'endurent les enfants des zones éparses pour rejoindre leurs bancs de scolarité. Une mort qui met en évidence le manque de moyens de transport dans ces régions reculées et loin des regards.
Non loin de Aataba, les parents des enfants de Bouacheria, Merayenia, El Homr, El Belaïd et d'autres faubourgs de la tribu de Akarma dans la commune de Oued Djemaa, toujours dans la daïra de Hemadena, sont traumatisés par les conditions dans lesquelles sont transportés leurs collégiens et lycéens.
«Dans cette conjoncture marquée par la pandémie de la Covid-19 et alors que les autorités du pays appellent au respect des gestes barrières, nos enfants sont quotidiennement transportés dans des bus archicombles», a renchéri un parent en ajoutant : «Le problème est que même ceux qui ont cours l'après-midi sont transportés au lever du jour et sont assignés à rester oisifs avant d'accéder à leurs classes pour n'en revenir qu'aux environs 19h.»
«Je ne pense pas qu'avec ce parcours de combattant, l'enfant puisse assimiler ses cours», a tempêté un autre en ajoutant : «Du wali au maire, en passant par le chef de daïra, tout le monde est au courant de la situation de nos enfants, mais personne n'a osé prendre l'initiative pour remédier à la situation».
Irrités par l'accident de Anès, certains parents ont manifesté leur détermination de soulever leurs doléances aux hauts responsables du pays et à même réfléchir sur une action collective pour épargner leurs enfants des éventuels risques. «Puisque les responsables ont fait la sourde et n'ont pas bougé, nous allons bouger», ont conclu certains.
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