Comme à l'accoutumée, le Haut Commissariat à l'amazighité (HCA) célébrera le Printemps amazigh, coïncidant avec le 20 Avril de chaque année, dans le même état d'esprit, de détermination et de sérénité dans l'honneur hérité, la fierté ancestrale et l'enthousiasme mesuré, l'espoir conquérant et le dynamisme habituel. Pour le HCA, la célébration du 20 Avril intervient cette année dans un contexte du nouveau cadrage officiel, constitutionnel où tamazight se positionne comme «un des leviers de l'unité nationale, un paradigme de l'intégrité territoriale et sa défense, un pilier de la cohésion sociale du pays et sa consolidation», a affirmé le HCA dans un communiqué signé par son secrétaire général, Si El Hachemi Assad. Incontestablement, la date du 20 Avril reste un repère d'une lutte pour la réappropriation de l'identité nationale. À ce titre, la lutte pour la reconnaissance de l'amazighité demeure le combat pacifique le plus abouti dans l'Algérie post-indépendance. Le communiqué du HCA le souligne bien en réaffirmant que la date symbole du 20 Avril reste un marqueur distinguo et un catalyseur d'aspiration de l'élément identitaire amazigh. Cette identité légitimée par l'écrasante majorité des Algériens constitueradésormais «le creuset d'une victoire d'étape déterminante, arrachée de haute lutte». Le HCA relève par ailleurs, que cette démarché «est confortée par une volonté politique des hautes autorités de l'Etat» en restituant à tamazight la place prépondérante qu'elle occupe dans l'histoire de notre pays depuis la nuit des temps. Ce n'est pas sans fierté que le HCA constate «la décrispation des mentalités suscitées par l'action citoyenne et l'engagement du président de la République» pour la promotion et la valorisation de la langue et de la culture amazighes, en l'inscrivant de manière pérenne comme objectifs et actions relevant de la Politique de l'Etat algérien. Cela étant, le chemin est encore long. En termes de perspectives, le HCA considère que l'officialisation de tamazight doit se traduire par une série de mesures d'une portée institutionnelle historique. Le HCA estime, à ce propos, que le dispositif juridique idoine doit porter sur la promotion de tamazight, «sa généralisation graduelle et planifiée touchant plusieurs départements ministériels et secteurs de l'activité nationale», au lieu de se limiter à la simple création d'une académie. Il en est de même des amendements de plusieurs lois dont celle relevant du ministère de l'Education nationale (Loi d'orientation sur l'Education nationale N°08-04 du 23 janvier 2008), qui continue à figer depuis presque 30 année, le caractère facultatif de l'enseignement de tamazight à l'école.
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Posté Le : 20/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Brahim TAKHEROUBT
Source : www.lexpressiondz.com