Hayatou persiste et signe

La Confédération africaine de football (CAF) a froissé le 10 décembre écoulé, comme tout le monde le sait à présent, la candidature de l'Ivoirien Jacques Anouma à la présidence de l'institution dont l'élection est prévue le 10 mars prochain à Marrakech (Maroc). Mais l'on apprend que l'ancien président de la Fédération ivoirienne, décide de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS). Le recours de la dernière chance...
Il le dit haut et fort dans une interview accordée au journal Jeune Afrique : «Oui, je vais le faire.» Cette réaction est selon, ses proches, légitime et naturelle. «La CAF a annoncé le 10 décembre dernier, explique-t-il dans cet entretien, qu'il ne pouvait pas se présenter à l'élection et ce, en s'appuyant sur la motion votée le 3 septembre dernier aux Seychelles (qui stipule que toute personne briguant un mandat doit être ou doit avoir été membre du comité exécutif de la CAF).» Face à cette résistance des textes en vigueur, le candidat malheureux ne voit comme seule et unique solution que de saisir le TAS. «J'ai jusqu'au 20 décembre pour le faire. Mon dossier est prêt. Je suis confiant et déterminé. Après, ce sera arguments contre arguments», ajoute-t-il. Déterminer à lutter contre tous ceux qui ont décidé de le freiner et de l'isoler, il a, «l'intention d'aller jusqu'au bout, car cette décision de la CAF est vraiment scandaleuse». Il refuse d'offrir ses six années durant lesquelles, il a siégé au comité exécutif en tant que représentant de la Fifa, au même titre que ceux qui se disent membres de ce même comité. Evoquant le fond de cette motion, le journaliste va droit au but : «Cette motion est-elle faite spécialement pour vous '» «Je ne suis pas du tout étonné par les stratagèmes utilisés. Quelque part, c'était écrit, prémédité. Je savais que tout allait se passer comme ça», répond-il, avant d'ajouter que pour l'actuel président et d'ailleurs même son entourage les choses sont classées. Pas question de revenir sur un passé. Tirant sur un angle bien fermé, l'intervieweur posera une autre question bien serrée : la CAF est-elle un cercle fermée ' La réponse ne passera pas à côté, au contraire : «Disons que c'est un pouvoir qui est craint... Heureusement qu'il y a des gens courageux (rires)... d'ailleurs». Il saisira cette occasion pour mettre en avant le fait qu'il ne soit pas lâché par ses amis. «Je reçois de nombreux messages de soutien et d'amitié, de la part de plusieurs présidents de fédérations. Des amis, j'en ai encore beaucoup. Y compris, devait-il, ajouter, son ex-Fédération ivoirienne qui a apporté son parrainage dans les délais, et cela est à mes yeux largement suffisant». Les dernières secondes de l'interview reposaient sur cette question/réponse. Pendant que vous livrez une bataille juridique, Issa Hayatou est en campagne... «J'ai un programme. Tout est prêt. Mais je ne peux pas le présenter pour les raisons que vous savez. Si ma candidature est acceptée, je pourrai enfin faire campagne, et mettre en avant mes projets et mes propositions pour le football africain.» Mais en fait, tout se dessine à l'ombre des textes préfabriqués par les uns et consolidés par d'autres. L'essentiel est que la CAF d'hier ne changera pas de maillot, les joueurs resteront les mêmes et les remplaçants protégeront les allées et les buts. Une défense bien rodée et surtout solide pour faire tourner la balle dans le sens contraire du vent, et ce, pour éviter que d'autres balles ne viennent secouer les «casiers» de l'actuel président de la CAF. Le problème aurait été solutionné, si la violence même dans ces administrations fut combattue depuis le temps des temps. A voir n Al jazeera sport + 2 : Inter ' Verone à 19h30 n Al jazeera sport + 8 : Augsburg ' Bayern Munich à 20h