HAWA - Louisa benmeSrouk Mourchida : Ces femmes qui apportent l'instruction

La jeune femme de 37 ans qu’est Louisa Benmesrouk affirme qu’elle n’est pas devenue Mourchida parce qu’elle n’avait pas trouvé de poste d’emploi. « C’est un choix .Cela découle de mon cursus universitaire réalisé au niveau du département des études islamiques et après l’obtention d’une licence en sciences islamiques».Louisa assure que l’activité qu’elle assume depuis 1998 lui donne  pleine satisfaction sur tous les points. « Il y a un contact direct et constant avec l’autre, tant dans le volet des études et apprentissage que dans celui du contact humain. Mourchida c’est être à l’écoute également des problèmes personnels et quelquefois intimes des femmes qui se rapprochent de nous.  L’aide et les conseils qu’elles viennent chercher  auprès d’une personne de leur sexe sont mieux ressenti que si elles se rapprochaient d’un imam. Il y a une aide psychologique aux maux quotidiens que vivent certaines femmes et une récompense morale quand j’arrive à aplanir certains obstacles au sein des foyers» .La confirmation au grade de Mourchida , Louisa le doit à des épreuves auxquelles elle a dû s’y conformer d’abord  à Tizi-Ouzou en 1995, puis à Medéa  où elle a passé l’oral sur le thème de La connaissance du Coran. Mesdjed El Rahma de Chalalat El Aadaoura, une localité située à 65 km de Berrouaghia  a sa première Mourchida en sa présence. Elle est  alors âgée de 25 ans.Cinq années plus tard,  elle change de mosquée et va enseigner respectivement au niveau du  Mesdjed Taqoua et Mesdjeb El Feth. Son emploi du temps de travail se régule entre des causeries religieuses le vendredi et le lundi «qui attirent jusqu’ à 60 femmes dont l’âge varie entre 14 et 80 ans par séance, sinon plus».  L’apprentissage du Coran, l’éducation religieuse  sont les matières dispensées le samedi, le dimanche, le mardi et le mercredi. Pour le mois sacré, Louisa est également chargée de programmer  les « tarawihs » dans l’aile de la mosquée  destinée aux femmes. Outre cela, des actions caritatives, des visites aux malades et personnes âgées sont au menu.Née dans une famille de 10 enfants dont six filles, Louisa est fière de dire que dans sa fratrie elle est la seule à être devenue Mourchida et que c’est une activité qui se mérite.