HAWA : Les mini-fiançailles, à la mode de Koléa, vous connaissez '

C'est connu, la petite ville bourgeoise de Koléa est très à  cheval sur le respect de ses traditions ancestrales. Jusqu'à aujourd'hui, les habitants de cette cité de la wilaya de Tipasa, fondée en 1550 par Hassan Ben Kheïr Eddine, dont nombre d'entre-eux sont des descendants des Andalous ayant fui l'Espagne, se font un point d'orgueil de suivre à  la lettre les différentes coutumes ayant pétri leur passé.C'est ainsi que le fils aîné de Djahida a jeté son dévolu sur une jeune fille issue d'une des plus anciennes familles de la ville de Sidi Ali M'barek. Après les premiers arrangements entre les deux familles, le jour de «Tabyina» a été retenu. Tabyina consacre les fiançailles officieuses. Tout un protocole est mis en branle pour ce premier contact entres les parents respectifs et les oncles, tantes, grands-parents en ligne directe. La mère de la jeune fille, «Klouiaîya» pure sucre, ne badine pas sur le décorum. La future belle-mère, elle, veut simplifier l'événement. La première exige deux plateaux de gâteaux aux amandes et une «pièce montée pour mini-fiançailles». Le jour «J» arrivé, la promise fera une «mini-tesdira» avec trois tenues différentes. Après «le mini-cérémonial», elle fera le tour de la «mini-assistance» au bras de son futur époux et c'est là qu'elle ira vers sa nouvelle parenté et conclura l'heureux engagement par des embrassades. L'épisode des accordailles passé, il reste la longue liste des étapes liées à  l'étiquette où aucun faux pas n'est toléré : celle des noces. Sinon el «naqabates», ces dames voilées, surprenantes femmes sans «adjar» non invitées venant en curieuses, regardant par une petite ouverture de leur haïk, feront des gorges chaudes et alimenteront la chronique des heureux événements…pour de longues années.