HAWA : Les foulards chez les femmes du Maghreb

Les foulards et fichus sont importants dans l’art de la coiffure des femmes du Maghreb. Ces dernières en portaient plusieurs. Le premier (zif) maintenait les cheveux pour les tâches journalières. Et à la moindre occasion heureuse, les femmes en mettaient un autre plus élégant en soie chamarrée. Les femmes pouvaient également se couvrir la tête avec des écharpes, longues rayées, rigides appréciées par les habitantes du sud marocain. Les foulards noirs agrémentés de paillettes, cordelières et écheveaux en laine, en soie ou autre matière brillante sont adoptées par la gent féminine d’autres régions en guise de coquetterie. D’autres manières d’agrémenter sa coiffure consistaient à se ceindre le front avec des diadèmes qui sont réalisés en toute dimension et ornements variés. Parfois simple tresse de laine ou de crin, le diadème était garni de perles ou de motifs en argent représentés par des rosettes ou pièces de monnaie. Les filles de Tafilalet arborent des couronnes réalisées en rubans noirs rehaussés de plusieurs grangées de rosettes souvent en or. Chez les At Braham les femmes se couvrent la tête d’un foulard (Tasbnyt) en soie, soutenu de cordelières rouges et vertes enroulées autour. L’ambre jaune, résine végétale sécrétée par les conifères et sensée porter bonheur et chance est peu présent dans les coiffures de femmes berbères du Maroc. Elles l’utilisaient en perles et colliers à l’exemple du corail. Toujours au Maroc, les petites mains porte-bonheur en ambre (Khamsas) annihilent les actions malfaisantes des Djinns.