Algérie

HAWA : Le sacrifice est maternel



HAWA : Le sacrifice est maternel
Le sacrifice, un sentiment, selon la sagesse algérienne serait  seulement …maternel. C’est ainsi que cette mère aujourd’hui, bien avancée sur le chemin des ans, s’est dévouée entièrement et continue à être attentive à son grand garçon âgé de 26 ans… Autiste, un handicap qui n’est entouré d’aucune prise en charge médicale en Algérie, Youssef vit dans un ailleurs où n’entre personne hormis sa mère. Depuis que le jeune homme avait 2 ans et que le diagnostic médical avait constaté ce handicap mental lourd, Fatiha n’a jamais lâché prise sur la prise en charge de son fils. Sans jamais se plaindre. Ni rechigner sur une tâche éprouvante. Cheveux châtains auréolés de mèches blondes, coupés courts, le visage serein, les yeux pensifs, Fatiha ne se laisse pas abattre par ce coup du destin. Loin de là. Auparavant, quand Youssef était jeune, elle pouvait se déplacer, rendre visite à sa parenté, assister à des fêtes familiales. Maintenant qu’il est adulte, elle  ne peut le confier à aucune autre personne tant les besoins muets ne sont compris que par elle. Certes, son époux lui prête main forte de temps en temps mais Fatiha, maman est plus qu’attentionnée, sinon anxieuse quant aux soins à donner à son fils. En sus de cette vigilance maternelle, elle a réalisé un emploi du temps des loisirs de Youssef. Sorties le soir pour une marche en empruntant les rues non envahies par la foule. Elle ne refoule pas le sentiment de honte face au regard des autres .Elle choisit les chemins où son fils peut aisément marcher. Une autre habitude prise par Youssef, c’est la prière du soir dans la mosquée. Qu’il vente ou qu’il pleuve, Youssef doit aller à la mosquée et quand arrive cette partie de la journée il montre quelques signes d’impatience. Là c’est au père de le conduire vers le lieu  des prières. Cette abnégation de Fatiha, laquelle se sent responsable de cette invalidité, l’assume totalement. « Mon fils n’a pas demandé à venir au monde et de surcroît invalide. C’est moi qui l’ai enfanté je me dois de le prendre en charge.Elle fait l’admiration du voisinage qui se demande où cette femme courageuse puise sa force. «Dans mon amour de mère et en Dieu» Répond-elle.


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