Algérie

HAWA : Le rejet parental, un acte immoral



HAWA : Le rejet parental, un acte immoral
Photo : Makine F. Elle était là, les yeux rougis, grands ouverts sur quelque chose, quelque part, à quelque souvenir. Elle était à l’écoute de ses douleurs physiques qui, de jour en jour sont en train de l’immobiliser. Dans la pharmacie où elle est une habituée on lui fait la bise, khallti Rabéa. Son «haïk m’rama » elle y tient, «l’aâdjar» aussi. Elle attend, appuyée sur sa canne qu’on veuille lui rendre son ordonnance délivrée par son médecin. Un médicament prescrit pour 10'000'DA ! «C’est toujours comme ça. Le pire, c’est que je ne peux pas en trouver ici. Il faut attendre et mes douleurs n’attendent pas…»Une personne émue lui propose de joindre un membre d’équipage aérien, moyennant un petit pourboire pour le dérangement «ou bien un membre de la famille résidant à l’étranger». Là, la vieille dame se lâche : «j’ai 82 ans, mes enfants». Amère, déçue dans son amour maternel, elle se livre sans larmoiement aucun, avec courage même, de l’oubli de ses enfants vivant sous d’autres cieux. Le fils installé «là-bas est médecin marié à une Européenne médecin ausi… Que dire de plus… Normalement, sachant que je suis de plus en plus invalide c’est à lui de demander quel est le traitement que je ne peux trouver».Une «compagne  du grand âge» avance : «les filles sont toujours plus proches des parents, les garçons une fois adultes, c’est l’ingratitude personnifiée.»Khalti Rabéa lève les yeux au ciel pour prendre Dieu en témoin. «Ma fille et son époux ont fait des études supérieures et occupent un poste important en Allemagne. J’ai élevé leurs enfants. Ces derniers, une fois leurs études secondaires terminées à Alger ont rejoint leurs parents. Quant ils partent «là-bas» ils adoptent la mentalité occidentale celle du rejet parental… Enfin pas tous.» La négligence parentale est devenue presque courante dans notre  société pourtant attachée aux valeurs ancestrales. Que dire d’une progéniture qui a tourné le dos au pays d’origine, «immergée dans une existence effrénée, de plaisirs et de voyage». «Je n’ai été que la mère et la grand-mère disponible dont le devoir était de les élever eux et leurs enfants». L’octogénaire, a-t-elle seulement entendu parler du 8 mars ' Sa fille et sont fils certainement.


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