HAWA : La fouta, el foudha, le pagne, une même utilisation

Originaire des Indes, la fouta ou fûta, semblable au sari des femmes indiennes a été rapportée par les voyageurs arabes. Adoptée dans tout le pourtour de la Méditerranée, la fouta fera partie du costume des femmes berbères. Faisant partie de la grande famille des pagnes lesquels sont également portés par des hommes. Nouée sur le ventre, la fouta est liée à  la notion de fécondité. En effet, antérieurement la fouta n'était pas adoptée par les jeunes filles. Ces dernières adoptaient  cette pièce vestimentaire une fois mariées et le septième jour de leurs noces. D'autres pièces tels les tabliers et ceintures sont liés au symbole de la fécondité dans le pourtour oriental  du Bassin Méditerranéen. Rayées à  l'exemple des foudhas des femmes berbères, les tabliers et ceintures sont supposés détenir un pouvoir magique et protecteur. Toucher le ventre d'une femme enceinte avec un tablier  en formulant des vœux c'est lui prédire une délivrance facile.  La fouta connaît une renaissance dans les zones montagneuses où les femmes utilisent  ce vêtement comme parure quand il est  réalisé en des tissus chers ou  comme habit quotidien quand il est en cotonnade. Mais selon certains écrits  la fouta ou le pagne  a  été porté comme vêtement, parure ou en surplus au-dessus d'autres vêtements depuis très longtemps et sur tous les continents. Porté de nos jours dans plusieurs pays d'Afrique, d'Amérique tropicale et d'Océanie, il est diversifié selon l'âge et les activités.