HAWA : La cérémonie de la circoncision

Les parents  dans les Aurès doivent opter pour une journée  paire   de la semaine, voire le lundi ou le mercredi. En premier lieu il ya  «Ess ouamel»,  jour où  les femmes de la famille se réunissent pour rouler les couscous. Comme dans toute la société algérienne c'est une journée faste où youyous et chants  se font entendre.La journée de l'abattage du bois  est consacrée par les hommes du village lesquels à  leur retour sont accueillis par des youyous manifestant leurs joies. Le premier cadeau de la circoncision vient de l'oncle maternel qui offre à  son neveu  une gandoura blanche brodée de fils  d'or et d'argent. Gandoura qui accueillera les billets de banque que l'on épinglera en guise de cadeau.Vient ensuite la séance chez le coiffeur du petit garçon qui se limitait en général à  la coupe d'une mèche symbolique. Coutume étrange, les femmes n'ont pas droit de présence à  ce rituel qui réunit le père, l'oncle maternel et le coiffeur. Pour encourager l'enfant  à  la tradition de la circoncision, les adultes le préparent psychologiquement en valorisant le côté masculin et viril du futur mâle de la famille. La journée de la taille des cheveux est également un jour de réjouissance : une corbeille remplie de confiseries, de fruits secs et de grenades  est présentée aux invités.  La nuit c'est autour de la  «Rahbia», une  danse traditionnelle exécutée par quatre hommes et quatre femmes. Chants et musique s'entremêlent jusqu'au petit jour. La nuit même  les femmes  préparent  le «henné». La pause du henné reste encore tant pour le circoncis que pour la future mariée, une séance chargée de sens   positif et de symboles. La couleur des foulards qui entoureront la main du garçonnet  enduite de henné est encore empreinte de symbolique. Chants ancestraux, cris de joie, achwik, mélopée où vers et poésie chantent les éloges  de la famille et de la parenté. L'opération de la circoncision met un terme à  ces journées de liesse.