Algérie

HAWA : L'émancipation passe par les études et le travail



On a beaucoup écrit sur la situation d'existence des femmes en Algérie. On écrira encore beaucoup  sur leur participation en matière socio-économique et leur place dans l'espace de l'ouverture de l'économie nationale, d'autant  que la condition féminine restera pour longtemps  tributaire du   poids des traditions séculaires  pesant   plus sur elle particulièrement dans les zones rurales. Néanmoins, si  lent soit ce processus de changement, il ressort, selon les statistiques, qu'en  cette première décennie du 21 à¨me siècle que les Algériennes ont  conquis leur  place sur la scène économique. En 1966 il y avait un demi-million de filles qui fréquentaient l'enseignement élémentaire. A l'université  elles étaient 1400 étudiantes. En 2004, soit près de quatre décennies après elles constituent les 65 % des bacheliers avec un taux de réussite de 40, 55 %. Il est vrai que la jeune fille algérienne pour échapper aux exigences familiales qui font d'elles une éternelle mineure,  s'investit dans les études. Cette volonté à  s'extraire aux tabous et interdits séculaires par le biais des études lui confère le droit à  une indépendance économique, certes, mais pas à  une mobilité de mouvement. Et un plein épanouissement de sa personne. A l'évidence, malgré toutes les contraintes imposées par le poids des us et coutumes d'une société conservatrice, les femmes algériennes ont réussi à  arracher leur  place dans des créneaux d'activité jusque-là investis par le genre masculin. Les tabous étant difficiles à  dépasser dans une société traditionnelle, le changement des mentalités également, il reste une forte proportion de femmes soumises aux lois familiales et qui ne peuvent déboucher vers une autonomie économique. Ainsi, 42,6 % d'entre-elles (célibataires et mariées)   sur environ 7 millions recensées affirment ne pas travailler  pour cause d'entraves familiales.


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