HAWA-Hassiba Tchambaz : Créatrices de châles brodés à l'andalouse

Photo : Slimen S.A. Ce sont les châles exposés par Mme Tchambaz qui attirent d'emblée le regard des visiteuses parmi toutes les créations de cette dame  originaire de l'ex-ville des roses : Blida.Et même si Blida, «ourida», le bouton de rose comme l'aiment à  la nommer ses enfants, a perdu le parfum de ses roses et celui des fleurs d'orangers, elle a sauvegardé son empreinte de cité bourgeoise. Et s'enorgueillit de son héritage andalou après la capitulation du royaume de Grenade. Aussi elle reste une cité très attachée à  son passé séculaire protégée par Sidi Lekbir.C'est dans cette ville que Hassiba Tchambaz, styliste et modéliste, a vu le jour et où sont ses racines. C'est également aux côtés de sa mère, «brodeuse chevronnée, toujours active dans cet art qu'est la broderie au niveau de «Bab Essebt» qu'elle a fait ses premières «aiguilles».Les châles qu'on ne peut se lasser de regarder, travaillés à  la main ou à  la machine, selon le choix des clientes, sont réalisés à  partir de tissus différents à  l'exemple de «sousti», «soie satinée» «voile». Toute une gamme de ces écharpes élégantes destinées aux mariées, pour la nuit du henné, pour des soirées, des sorties, etc. «Nous venons d'innover avec un châle pour les soirées», précise Hassiba Tchambaz. La nouveauté ' L'introduction du ruban en satin.L'artiste a un atelier dans le prolongement de sa maison. Sa création artisanale lui vaut d'exposer ses ouvrages un peu partout en Europe. Pour la petite histoire, son père est le chanteur andalous El hadj Mohamed Basri  qui a enseigné la musique au lycée Ibn Rochd de Blida et au conservatoire de musique de Blida en compagnie de Dahmane Benachour. Lui même interprète de musique andalouse ayant marqué de son empreinte l'univers de la musique par la composition  de plus d'une dizaine de noubas.