HAWA - Hakima : Professeur de musique andalouse

A la rue Abane Ramdane, plus, précisément au niveau de l’établissement Arts et Culture, une dame enseigne la musique et le chant andalous. Bientôt trente années depuis que Hakima, originaire de Sétif, a été attirée par ce genre musical.Assise sur un tabouret, «El Kouitra», (mandoline),  l’instrument de musique entre les mains, elle est entourée par une dizaine d’élèves et un jeune français venu s’initier au luth «el oud». Sévère  dans son enseignement, elle fait répéter, encore répéter jusqu’à ce que l’élève arrive à jouer la note juste. Pas la peine de l’interrompre. «Non, je dois m’occuper de mon cours, aujourd’hui c’est une journée chargée d’autant que l’examen de musique approche». Nous attendrons. Elle viendra avant que le deuxième groupe n’arrive. Employée au niveau de l’APC de Hussein Dey, Hakima confie qu’elle a commencé à chanter dans une chorale. Peu à peu en rencontrant son maître Kamel Belkhodja,  professeur de violon  et responsable à El Fakhardjia  à qui elle voue un respect et une admiration sans limite, elle s’initie à jouer d’un instrument. Depuis, elle est devenue à son tour férue de cette belle musique classique algérienne dont elle dira : «Tant que je suis en vie, je continuerai à enseigner et à faire partie d’El Fakhardjia. D’ailleurs, je pars en retraite. Là, je me consacrerai doublement à ma passion». Ni son handicap visuel, ni les différentes responsabilités qui lui échoient ne la découragent. Avec ses futurs musiciens, elle a fait plusieurs représentations à travers l’Algérie et bien au-delà de nos frontières.