Fort connue durant son époque, Hafsa Bent el Hadj est entrée dans la postérité et pour son œuvre et son talent. Ayant acquis une place privilégiée dans la cour des Almohades à Grenade, Hafsa la poétesse, dont la beauté et les origines nobles ont également ajouté à sa renommée, est née dans la ville de Grenade en 1135. Célèbre dans cette Andalousie des civilisations et des cultures, elle avait créé un salon littéraire où se réunissaient des gens qui lui valut d'être admirée par le calife Abdel Moumen. Elle a tissé des liens d'amour avec le poète grenadin Abou Djaafar Ibn Saïd, issu d'une illustre lignée des Banou Saïd.Au cours de leur relation, les deux amants échangèrent de nombreux poèmes d'amour qui sont encore admirés par les férus de poésie galante d'Andalousie. Le destin fut cruel pour le couple. Abou Djaafar Ibn Saïd a été emprisonné et condamné à mort par le fils du Calife Abdel Moumen, le prince Othman. Ce dernier épris de la belle Hafsa, n'a pas supporté d'être éconduit se vengea sur l'amant.Hafsa pleura son ami disparu et porta son deuil. Elle écrivit des vers émouvants et se retira de la cour. Elle mit fin à son écriture poétique pour s'adonner à l'enseignement. En 1184, elle accepta de s'occuper de l'enseignement des princes almohades de Marrakech où elle vécut jusqu'à sa mort en 1191. Le penseur Ibn Khatib laissera ces mots dédiés à Hafsa bent el Hadj : «La grenadine a été unique en son temps par sa beauté, son élégance, sa culture littéraire».
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Posté Le : 01/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : L. N.
Source : www.horizons.com