HAWA - Hadjira, receveur à l'ETUSA : Un métier qui se féminise

Hadjira. L'allure adolescente, le mot vif et la parole juste des personnes mûres, la jeune fille s'épanouit dans son nouvel emploi auprès de l'ETUSA. Elle en a connu des périodes de vache maigre ou presque. Et quand s'est présenté le moment où elle a dû prétendre à  une place au sein de l'entreprise des transports urbains et sur- urbains, c'était décrocher la timbale ! Ouf ! Cette jeune chef de famille, le père étant un handicapé, la mère sans emploi, elle n'a pas cru en sa  chance. Et pourtant,  elle a pu àªtre engagée par la direction de l'ETUSA.A El Madania, où elle travaille comme receveur  au téléphérique, Hadjira fait office de «petite sœur» de ces messieurs, ses collègues. Elle arrive dès 6h00 du matin jusqu'à 13h00,  accueille gentiment les usagers qui ont tissé, depuis, des liens de sympathie avec elle. Hadjira est fière de l'uniforme, chemise manches courtes  «bleu ciel», pantalon classique sombre. «Ça y est, on a pu trouver une tenue à  tes dimensions'», lui demande un monsieur de la corporation avec gentillesse. En souriant, Hadjira explique : «Ma petite taille et la corpulence féminine ont fait que je n'ai pas pu trouver un uniforme tout de suite». Aucune restriction familiale n'est venue interdire à  Hadjira cet emploi. Si, peut-être. Un des ses frères«trouve que je ne devrais pas venir à  la cité avec…»Une autre femme, mère de famille vient la remplacer pour  le service des après-midi. Décidément, le travail de receveur se féminise et fait de plus en plus d'émules. Une jeune fille vient juste de déposer une demande d'emploi et ne cache pas son inquiétude face à  une réponse négative. La direction de l'entreprise fait en sorte d'ajuster les horaires de travail selon les contraintes de chacune afin de faciliter la collaboration des travailleuses.On a rencontré une jeune femme heureuse et épanouie et maintenant à  l'abri du besoin et des aléas de la vie.