HAWA : Foulards et coiffes des femmes

Amendil, le lourd foulard en soie que portent les femmes kabyles qu’il soit de couleur jaune, rouge ou noir avec des franges est encore porté dans les villages. Maherma, écharpe couvrant les cheveux, qu’elle soit «mahermet leftoul» des grandes occasions porté par les Algéroises, abrouk en soie et or pour les fêtes ou en coton blanc marquant le deuil, le foulard a été de tout temps le carré de tissu, plié en triangle qui couvre les cheveux des Maghrébines de la Tunisie, en passant pat l’Algérie jusqu’au Maroc. A cet effet, dans cette partie de l’Afrique du Nord les coiffes des femmes ou foulards se concentrent autour de la sebniya.Sebniya, est l’écharpe ou carré de soie, agrémenté de franges ou non, retenant les cheveux des femmes, héritée des femmes juives berbères du royaume chérifien. Aujourd’hui elle fait partie du costume traditionnel des marocaines. Plurielle par ses caractéristiques, sebniya peut être «roumya», parce que fabriquée en    France, plus précisément dans les usines de la ville de Lyon, d’où le nom «roumya».Il y a également «sebniya bel fra» «foulard en soie lamée, «sebniya bel kloub», ornée et piquetée de petits cœurs. Le mandil (du latin mantellum) était  obligatoirement recouvert  de la sebniya (de la ville de Sebn près de Baghdad). La sebniya pouvait être portée par coquetterie en  ceinture ou en  châle. Il y a également la «cherbiya» ou «assâba», écharpe en soie disposée artistiquement  avec beaucoup d’allure autour du front.