Algérie

HAWA - Denni fatiha : Une femme, conductrice de bus à l'ETUSA



HAWA - Denni fatiha : Une femme, conductrice de bus à l'ETUSA
Elles sont deux femmes à  àªtre employées comme conductrices de  bus auprès de l'ETUSA. L'une est basée à  la gare routière, la deuxième travaille sur la ligne 88 faisant des rotations entre la place du  1er Mai et Hydra. Elle est connue comme le loup blanc, Fatiha Denni, par les usagers de la ligne 88. Une femme certes , effacée , timide et réservée. Mais quand on se rapproche de cette conductrice de bus , un métier sortant de l'ordinaire pour une Algérienne, on a devant soi une personne douce, humble mais déterminée et courageuse.Vaillante pour avoir dépassé les interdits qui font de la femme algérienne, un àªtre passif et effacée.Elle est maman de cinq enfants,  deux garçons et trois filles. A la question sur les sentiments de sa progéniture face à  sa fonction, Fatiha Denni répond avec cette simplicité qui démontre sa force de caractère tranquille : «Ils n'ont jamais trouvé à  redire trouvant naturel que je sois conductrice de bus. La dernière de mes filles Dounia , peut-être plus volontaire que ses aînées Lamia et Lamiss,  a même décidé une fois ses études finies de rejoindre un corps constitué !»En fait, la famille Denni a une longue tradition avec l'ETUSA, par rapport  au père , aujourd'hui retraité ,qui a un passé actif avec cette entreprise de transport urbain et sururbain.IL y a sept ans que madame Denni a décidé de  rejoindre l'ETUSA : «J'avais auparavant décidé un jour   de passer un deuxième permis de conduire catégorie D. Des années après, il m'a servi pour trouver cet emploi…». Evidemment, son choix a été largement encouragé par son époux qui a vu d'un bon œil sa femme rejoindre «la maison mère». Madame Denni affirme que le comportement des usagers a toujours été respectueux «d'ailleurs, dès la première fois où j'ai pris le volant j'ai reçu des gestes d'amitié, comme recevoir des fleurs et même des femmes ont lancé des youyous…»Notre conductrice travaille de 7h00 du matin à  14h00, tous les jours « sauf le week-end où j'ai un repos de deux jours du fait des heures supplémentaires que j'effectue durant la semaine...»Durant le mois du Ramadhan,  «je finissais mon service à  13h30 pour aller à  la maison composer avec les tâches ménagères et la préparation du repas du f'tour.»Originaire du Constantinois où elle a encore des attaches, madame Denni a conservé une belle tradition culinaire et pas des moindres, celle de pétrir le pain (metloû) tous les jours. Du  volant du bus du transport en commun au  «tagine» pour le pain, il y a la femme, la mère de famille et l'Algérienne.


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